Chez Turbulent, elle travaille avec des compagnies de jeux qui désirent faire croître leur communauté de joueurs et leur faire vivre une nouvelle aventure en ligne. En ce moment, elle est en train de produire un jeu vidéo mais chut!... c’est un secret!
Vice-présidente Jeux et engagement communautaire ainsi que productrice déléguée aux jeux vidéo chez Turbulent, Marie-Claude Lavoie gravite dans l’industrie depuis 10 ans. Ses spécialités? La définition de produits et de roadmaps, la veille, ainsi que l’analyse technologique et l’analyse de la compétition.
Espresso-Jobs : Comment a débuté votre carrière dans l’industrie? Quel est votre parcours?
Marie-Claude Lavoie : Mon parcours est un peu atypique. J’ai commencé par un bac en arts interactifs à l’Université Simon Fraser à Vancouver, essentiellement en UX, avec une mineure en programmation. J’avais beaucoup d’intérêt pour les interfaces et la façon dont les gens les utilisent. Pour apprendre leur fonctionnement à des gens et faire en sorte qu’elles soient utiles et efficaces, j’ai ensuite fait une Maîtrise en technologie éducative à l’Université Concordia. Je joue aux jeux vidéo depuis que je suis jeune, et ça a continué dans ma vie d’adulte. J’ai été Directrice de comptes majeurs au studio LVL où je travaillais sur des projets de télécommunications de Telus ou Bell, et particulièrement sur les façons d’utiliser le système télé sur d’autres outils, comme les applications mobiles ou les tablettes.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire votre entrée chez Turbulent?
J’avais la possibilité de travailler sur des gros systèmes informatiques dans l’univers des jeux vidéo. Par exemple, sur un site Web qui va avoir un élément de e-commerce ou un login pour le jeu. En tant que productrice, mon travail est de m’asseoir avec les clients, de comprendre quel est le jeu, les échéanciers, les objectifs de la compagnie avec ce jeu. Et de penser à un système qui va venir appuyer ces besoins-là, pour que le joueur puisse vivre une expérience qui s’apparente au jeu, mais en ligne, avec le même langage visuel. Les «features» doivent aussi appuyer les «features» du jeu. Si dans le jeu, c’est important d’habiller son personnage de telle ou telle façon, on va ajouter un élément de cosplay sur le site Web par exemple.
Quels sont les défis d’un tel travail?
Il faut s’imaginer dans la tête d’un gamer, et se demander comment on peut améliorer son expérience avec le jeu. Quand on est soi-même un gamer, on comprend mieux l’utilisateur, et sa passion pour le jeu. Personnellement, j’aime beaucoup les jeux avec des grands mondes que je peux découvrir, les «shooters», mais aussi les petits jeux d’auteurs qui ont une histoire à raconter.
Vous qui travaillez dans l’industrie depuis 10 ans, comment l’avez-vous vue évoluer?
Ça change chaque année. Il y a beaucoup de nouvelles tendances, les gens n’ont plus peur de se lancer dans une aventure, de tester des idées de jeux. Il y a de plus en plus d’hackaton, de gamejam pour se perfectionner. Chez Turbulent, on partage avec les joueurs le développement du jeu. Les fans nous donnent leur feedback sur le jeu pour que celui-ci évolue. C’est ça que j’aime ici, on a un grand intérêt pour le produit lancé, et on va être là pour s’assurer que tout roule bien avec le client, et que le jeu évolue avec la communauté. Les jeux, c’est un marché qui change beaucoup. Les idées des joueurs peuvent changer le jeu, il faut être capable de le faire évoluer. C’est un milieu en grande croissance au Québec avec plein de talents à revendre.
Quelles qualités faut-il avoir pour exceller dans votre métier?
Ça prend de la curiosité, il faut montrer de l’empathie envers les clients et son équipe. Il faut être capable de faciliter les discussions pour avoir un produit au-delà des attentes, être réceptif aux requêtes des clients. L’attention aux détails est importante. On va beaucoup «team-builder» aussi. Certains projets vont être stressants. Dans ces moments-là, il faut faire travailler tout le monde avec un même objectif: résoudre les problèmes en évitant les émotions négatives.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans l’industrie?
Avant de se lancer tête première avec une idée de jeu, assurez-vous de bien vérifier le marché. Demandez-vous comment vous démarquer par rapport à la compétition car il y a beaucoup de concurrents. On ne peut pas espérer un coup de chance pour rencontrer le succès. Savoir dans quoi on s’embarque et pourquoi on va faire une différence est déterminant.
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