Et seulement 18 % des chefs d'entreprise font du recrutement auprès des travailleurs immigrants qualifiés...
Près de 40 % des petites et moyennes entreprises canadiennes ont du mal à recruter assez de travailleurs, selon une étude de la Banque de développement du Canada (BDC) rendue publique mercredi. En dépit de cela, peu se tournent vers les nouveaux arrivants pour combler leurs besoins de main-d'oeuvre.
La BDC, qui a sondé plus de 1200 entrepreneurs du pays dans le cadre de son étude, estime qu'il n'y a pas d'amélioration en vue pour au moins dix ans. Le vieillissement de la population et le départ à la retraite des baby-boomers contribuent à cette tendance.
Les secteurs les plus touchés : la fabrication, le commerce de détail et la construction.
L'économiste en chef Pierre Cléroux rappelle que le manque de main-d'oeuvre est un frein à la croissance. Il souligne que les entreprises touchées refusent des commandes ou allongent les délais de livraison. « Pour faire face à ces répercussions, les entrepreneurs devraient songer à embaucher des personnes issues de segments sous-employés de la population, comme les immigrants et les nouveaux arrivants au Canada .»
Seulement 18 % des chefs d'entreprise interrogés pour cette étude font du recrutement auprès des travailleurs immigrants qualifiés.
La BDC, qui est une société de la Couronne, conseille par ailleurs aux entreprises de se doter de politiques de ressources humaines et de rendre le milieu de travail attrayant pour conserver leurs employés et en recruter de nouveaux.
Les difficultés de recrutement de certaines entreprises ont en effet eu des retombées positives sur leurs employés qui ont obtenu de meilleurs salaires et des conditions de travail plus avantageuses.
Le sondage commandé par la BDC à la firme Maru/Matchbox a été réalisé auprès de 1208 PME, du 30 avril au 11 mai 2018. La marge d’erreur est de 2,8 %.
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