On le sait, l’intelligence artificielle(IA) sera de plus en plus présente dans nos vies. Mais à mesure qu’elle gagne en complexité et en puissance, il sera de plus en plus pertinent de mieux comprendre ses – inévitables – biais cognitifs.
Car ce sont des humains qui qui mettent aux points ces machines - en fait ces robots - et décident des données qui les composent...
Comme l’explique le Wall Street Journal, l’IA prend déjà des décisions qui ont un réel impact. Car les robots seront partout: dans les salles d’audiences, les banques, les départements RH, etc.
Or, ce ne sera que lorsque plusieurs décisions auront été prises que l’on pourra déterminer si les machines sont racistes ou si elles ont tendance à trancher certains cas avec des biais.
Et c’est là que la psychologie cognitive pourrait aider à régler en partie les problème liés aux machines qui vont décider à notre place.
De gros bébés
Les robots sont comme des bébés, écrit-on sur le site MarketWatch.
Comme un bébé humain, une IA nouvellement créée est une ardoise vierge. Ses algorithmes d'apprentissage lui fournissent des outils dont il a besoin pour acquérir de nouvelles informations, semblables aux mécanismes utilisés par les bébés pour observer et apprendre de nouveaux comportements.
Il est donc important de comprendre comment ils «pensent», comment ils apprennent et agissent en fonction de ce que les algorithmes qui les composent leur disent de faire.
Ainsi, le psychologue robot, ou robopsychologue, sera celui ou celle qui créera un pont entre l'apprentissage humain et l'apprentissage et l'interaction de l'IA. C’est lui qui analysera les algorithmes d'apprentissage et de prise de décision et qui les ajustera.
Une grande partie de ce qui est déjà utilisé dans la psychologie conventionnelle peut être appliquée pour travailler avec l'IA. Et cela est particulièrement vrai pour l'apprentissage.
Évidemment, il y aura toujours des erreurs d’apprentissage! Le travail d'un robopsychologue consistera à ajuster le mode d'apprentissage pour permettre la correction.
Enfin, le robopsychologue aura un autre travail important: enseigner l'éthique à l'IA de manière à ce que le robot puisse comprendre, « internaliser» et prioriser les bonnes décisions...
