«Je suis fière de ma culture d’entreprise!»
Céline Gobert
8 mai 2017
Carrière
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Cette designer de 37 ans a lancé une entreprise en 2012 avec une idée révolutionnaire. Après avoir connu les défis de l’hypercroissance de sa start-up, elle a décidé de devenir coach!
Designer des espaces de travail. Voilà l’idée qu’a eue Caterina Rizzi avec Breather, entreprise qu’elle a cofondée avec Julien Smith. Aujourd’hui, après des années de succès en tant que gestionnaire, elle se lance dans une carrière de coach!
Avec son flair, l’entrepreneure vient également de prendre sous son aile une plateforme appelée «Mentorly» qui fait le lien entre près de 200 mentors avec des professionnels en quête de conseils. Une initiative dont on devrait certainement re-entendre parler.
Espresso-Jobs lui a posé quelques questions!
Espresso-Jobs: Comment sont nés Breather et cette idée de proposer des espaces de travail inspirants pour les entreprises?
Caterina Rizzi: Mon partenaire a eu l’idée initiale, et en tant que designer j’ai eu celle d’inclure le concept du design. Nous voulions offrir autre chose que les bureaux typiques avec des néons fluos et de vieux tapis, c’est-à-dire des espaces inspirants qui stimulent la productivité, conçus pour travailler mais aussi pour relaxer. Ça aide énormément la productivité des employés. Des études ont prouvé que les gens, que ce soit dans les écoles ou dans les bureaux, performent davantage lorsqu’ils ont une belle vue devant eux.
Comment se distingue-t-on sur le marché quand on est un nouveau venu? Et comment le design est-il pensé pour chaque bureau?
On n’a pas de compétition directe donc on se distingue avec le concept du design. On ne vend pas du coworking, mais de l’espace. Un designer s’occupe d’un espace, des couleurs, des lumières. Il y en a 150 maintenant chez Breather mais au début on n’était que deux. Ils choisissent des couleurs neutres, qui n’interrompent pas le travail. Pas de murs rouges, de couleurs vives ou de choses trop bizarres. Même les compagnies qui ont leurs bureaux font appel à nous.
Que doit avoir une bonne entrepreneure selon vous? Quels sont les plus grands défis de lancer son entreprise?
De l’ambition, du pouvoir. Il ne faut pas lâcher car tu ne vis pas toujours une bonne journée. Quand tu as un but, il faut travailler fort pour l’atteindre. Ce n’est pas parce que tout le monde aime l’idée que ça va être facile… Nos défis étaient assez typiques. On était une petite compagnie puis il a fallu embaucher du monde, construire le business, trouver des clients pour commencer à générer des revenus. Il a fallu leur expliquer clairement le concept, c’était ça le défi. Aujourd’hui, on a de nouveaux espaces à chaque journée, notre expansion se fait dans de nouvelles villes, de nouveaux pays.
Que doit avoir une entreprise aujourd’hui pour séduire les professionnels selon vous?
Une bonne culture. J’étais persuadée dès le début que c’était ça qu’il fallait implanter chez Breather. Et je savais comment je voulais être traitée, et comment je ne voulais pas l’être par rapport à ce que j’avais connu! (Rires) On voulait des employés respectueux entre eux, qui se soutiennent. Alors on donnait l’exemple. J’ai toujours eu la pensée qu’il fallait traiter chacun, chaque jour, comme si c’était sa fête. L’objectif est qu’ils soient contents, et donc fiers de leur compagnie. Je suis plus fière de la culture de Breather que de son concept initial.
Comment on rend les employés heureux, concrètement?
Ça passe par plein d’affaires et ce dès la première journée. On leur fait rencontrer tout le monde, et l’employé reçoit de l’information à lire. Leur bureau est designé aussi. Les employés peuvent amener leur chien au bureau, on célèbre beaucoup d’événements. Par exemple, le vendredi ils ont décidé de faire des karaokés! Au lieu de vouloir rentrer chez eux à 5h01, ils restent ensemble, ils boivent, ils jasent, ils sont contents d’être là!
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent lancer leur propre entreprise?
Il faut avoir un esprit entrepreneurial assez fort pour quitter sa job et commencer un projet qui tient à coeur. Tu peux pas faire de l’argent si tu n’es pas tombé en amour avec ton projet. En plus de l’ambition, il faut être passionné.
Qu’auriez-vous aimé savoir au début de votre carrière?
Il n’y avait rien qui pouvait me préparer! À un moment, on embauchait 10 personnes par semaine! Je ne sais pas quel bouquin j’aurais dû lire pour une telle hypercroissance. Mais on n’a jamais lâché… D’ailleurs, si on m’avait dit quoi faire je n’aurais peut-être pas fait preuve de la même créativité!
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Publié il y a 13 jours
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