«La première carte d'affaire pour un candidat, c'est son portfolio», dit un chef d’équipe chez Pixi Studio...
Travailler dans le 3D demande de la créativité, un souci du détail et un très bon œil, selon Nicolas Hélin, Artiste 3D et Chef d’équipe chez Pixi Studio, spécialisé en visualisation de produits. Espresso-Jobs l’a rencontré pour discuter de son travail.
Quel parcours vous a mené vers l’industrie du 3D ?
À la base, je suis formé en photographie. Puis, j'ai fait un diplôme en marketing à Bruxelles. J'ai ensuite commencé à travailler dans ce milieu-là. Ça me plaisait, mais pas assez. Je voulais récupérer le côté créatif et le côté image que j'aimais en photographie. Je me suis formé de manière autodidacte aux outils de la 3D en 2011. Puis, j’ai immigré au Québec en 2012. J'ai été embauché chez Pixi assez rapidement. J'avais également une expérience en production musicale, qui est une des composantes de mon travail aujourd'hui. J'ai vraiment trouvé une place où je peux utiliser l'ensemble de mes compétences.
Parlez-moi de votre travail au sein de l’équipe...
J'ai deux casquettes, comme artiste et comme leader. Une partie de mon travail consiste à planifier la production et une partie est réservée à l'encadrement de l'équipe. Conseils, validation, formation si nécessaire, soutien. De continuer à faire de la production m'aide à rester à jour. C'est un métier où les techniques évoluent très rapidement. D'un mois à l'autre, il y a de nouvelles fonctions, de nouvelles applications qui sortent. C'est intéressant de pouvoir mettre les mains dessus.
Quelles sont les qualités requises pour travailler dans cette industrie?
Il faut être pas mal méticuleux. Parce que notre défi est de reproduire la réalité. On fait de la photo sans faire de photo, finalement. On reproduit la même chose avec d'autres outils. Ça nous oblige à ajouter une couche de réalisme. Le souci du détail est essentiel, il faut un très bon oeil. Ça nécessite aussi de la créativité et pas mal de technique. Parce que peu importe l'outil qu'on utilise, il faut savoir le gérer complètement pour arriver rapidement à ses fins.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune candidat ?
La première carte d'affaire pour un candidat, c'est son portfolio. L'idéal est d'aller voir ce qui se fait en terme de visualisation chez les studios, donc de se renseigner et de savoir vers quoi on va quand on va proposer quelque chose en candidature.
Le 3D se situe dans un domaine qui reste un peu plus niche. Une des difficultés, c'est que peu de gens sortent de l’école avec une formation qui nous convient exactement. Donc c'est parfois un défi d'aller susciter des vocations pour ce type de métier. Il faut savoir que ça existe et qu'il y a des carrières qui sont possibles là-dedans.
Qu’est-ce qui fait qu’après six ans chez Pixi, vous restez dans la boîte ?
En tant qu'artiste, c'est intéressant d'avoir une variété d'images différentes sur lesquelles travailler. Ailleurs dans l'industrie, le travail est beaucoup plus segmenté. Soit on fait des éclairages, soit on modélise des choses, soit on les texture. Ici, on touche à toutes les étapes du projet. La diversité des tâches et des types de projets à effectuer, c'est très intéressant.
Et les collègues. On est une petite équipe, assez jeune. L'ambiance est vraiment agréable. Les communications se font facilement. Il n'y a pas de portes aux bureaux des patrons. C'est très ouvert. On fait beaucoup d'activités et de sorties. Ça peut aller de la Journée du Nutella à des initiatives sportives. Il y a un esprit d'entreprise très sympa.