Au coût de 2,5 millions de dollars, l’Accélérateur de la nouvelle locale de Facebook vise à « aider les journalistes, les universitaires et les organismes de presse du monde entier à faire avancer le journalisme et créer des modèles d'affaires durables, à l'extérieur et sur les plateformes de Facebook, » indique le géant des réseaux sociaux dans un communiqué.
Débutant mardi, le programme d’une durée de 12 semaines prévoit fournir des outils, des ressources et de la formation aux éditeurs participants pour qu’ils parviennent à joindre leur public et se développer en affaires.
« Les éditeurs de médias locaux offrent aux citoyens les ressources et l'information dont ils ont besoin pour prendre des décisions cruciales pour eux-mêmes et leurs familles, affirme Natalie Turvey, présidente et directrice générale de la Fondation pour le journalisme canadien, partenaire de Facebook. Nous tenons à contribuer à l'innovation en matière d'actualités locales. »
Se retrouvent aussi dans la première cohorte canadienne :
• Brunswick News;
• Daily Hive;
• Winnipeg Free Press;
• Glacier Media;
• London Free Press;
• Northern News Services;
• The Discourse;
• The Tyee;
• Vancouver Observer;
• Village Media.
La presse locale en péril au Canada, et le Québec n’y échappe pas
Cette subvention aux médias d’information canadiens n’est pas désintéressée de la part de Facebook. Le Journal de Montréal rapportait en novembre dernier que plus de la moitié des utilisateurs de la populaire plateforme aimeraient avoir accès à plus d’information locale.
Rien ne ferait plus plaisir aux médias locaux canadiens que de se faire davantage lire! L’heure est grave, et l’aide aux médias de 50 millions $ annoncée par le gouvernement Trudeau se fait encore attendre.
En 10 ans (2008 à 2018), 260 médias d’information locale ont disparu au pays, selon le Local News Research Project. De plus, près de la moitié (43 %) des emplois liés à la presse écrite au Québec ont disparu entre 2009 et 2015, signale la Fédération nationale des communications.
Le journal Le Soleil lui-même est en péril, révélait le Journal de Québec au début du mois. Son propriétaire, Capitales Médias, a informé le gouvernement du Québec qu’il n’a de fonds que jusqu’à la fin de l’été. Faute d’aide gouvernementale, le groupe pourrait devoir fermer ses portes… et ses médias, et ce malgré un prêt de 10 millions $ du gouvernement Couillard en décembre 2017.