Il s'agirait d'une première au Canada pour une école secondaire, selon les organisateurs.
Les élèves qui prendront part à ce programme spécialisé y consacreront quatre heures par jour. Ce temps sera réparti entre de l’activité physique, des enseignements théoriques et la pratique des jeux vidéo compétitifs.
« L’objectif ultime, c’est de former des professionnels, mais à la base c’est surtout de permettre le raccrochage scolaire », explique Patrick Rhéaume-Espinoza, sous-directeur de Montréal Esports, qui a contribué à mettre sur pied ce programme.
M. Rhéaume-Espinoza souligne que les élèves inscrits devront réussir tous leurs cours pour rester dans le programme.
Il assure également qu’un accent sera mis sur l’activité physique dans la formation.
Une reconnaissance du ministère?
Patrick Rhéaume-Espinoza et son collègue Patrick Pigeon, directeur de l’Académie Esports de Montréal, tentent actuellement de faire reconnaître officiellement les sports électroniques comme des sports auprès du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec.
Cette reconnaissance ouvrirait la voie à de tels programmes sports-études subventionnés. Cela pourrait selon eux contribuer à créer un réseau d’écoles, de cégeps et d’universités impliqués dans le développement de cette discipline.
« Les jeunes pourraient compétitionner et être récompensés par des bourses d’études, ce qui leur permettrait de poursuivre leurs études vers des diplômes encore plus élevés », indique M. Rhéaume-Espinoza.
La période d'inscription au programme commencera le 30 septembre, lors des portes ouvertes à l’école Édouard-Montpetit. Le programme débutera en septembre 2019.
Des programmes similaires existent dans d’autres établissements scolaires ailleurs au pays, mais sous forme d’activités parascolaires. C’est le cas au Cégep de Matane, où l’équipe des Capitaines de Matane s’entraîne trois heures par semaine hors de leurs cours. Plusieurs universités canadiennes comptent aussi des équipes de sports électroniques, notamment l’Université de Colombie-Britannique et l’Université de Toronto.