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Comment réussir une animation en stop motion
Florence Tison
4 juin 2019
Carrière, Communication et Marketing
4 minutes à lire
682
Mis à jour le 4 juin 2019
L’image par image, ça vous dit? Que ce soit pour un projet personnel ou professionnel (salut, les designers!), on a un plan pour vous.
Le stop motion est une technique permettant une illusion du mouvement à travers une série de photos. Avec l’accessibilité grandissante de nouveaux outils technologiques, il est maintenant facile de créer des animations en image par image, comme en témoigne la flopée de gifs sur le web.
Mais par où débute-t-on, et surtout, quels trucs peut-on garder en tête avant de se lancer (et de devoir recommencer 10 fois?)
Aaron Bernstein fait présentement une résidence créative chez Adobe Create, où il explore le lien entre l’art, la bouffe et les consommateurs par la photographie. Récemment, il s’est amusé à utiliser la nourriture comme un médium dans ses compositions, notamment en personnifiant les ingrédients dans des animations image par image.
Un extrait du projet Hungry Boy de Aaron Bernstein.
Aaron Bernstein donne six conseils de stop motion pour néophytes au magazine Abobe Create. Les voici!
Dans une animation en stop motion, maintenir la cohérence entre le plus de facteurs possibles permet de rendre encore plus évidents les changements entre les photographies. Ce sont justement ces différences volontaires qui donnent l’illusion du mouvement. S’il y a trop d'autres petites disparités entre les images, votre animation ne sera pas fluide.
Un éclairage constant et contrôlé est important! Il faut par exemple être très prudent avec l’éclairage naturel, qui d’une minute à l’autre peut évoluer : un nuage, une ombre, une variation d’intensité ou de température de couleur peut drastiquement changer votre animation, et même sur très court laps de temps.
Les lumières stroboscopiques (ou les flash) peuvent être une option pour maintenir un éclairage constant lors de la photographie rapide de plusieurs images. Vous courez tout de même le risque de voir de subtils changements dans l’intensité de la lumière d’une photo à l’autre, tout dépendant votre équipement (qui peut être assez cher!)
Pour les débutants, l’idéal serait un éclairage permanent, ou des ampoules qui seraient toujours réglées à une intensité maximale. Ça a aussi l’avantage de vous donner une meilleure idée du résultat final pendant que vous photographiez.
Tenir votre caméra à la main pourrait résulter en de petites variations qui seront très visibles lorsque les images seront jouées en succession. La meilleure façon d’y remédier est d’opter pour un trépied de bonne qualité, qui permet aussi de photographier de différents angles.
Assurez-vous que votre trépied soit installé sur un sol uni et à un endroit où vous ne vous enfargerez pas dedans.
Pour donner un maximum de stabilité à votre appareil, vous pouvez aussi vous munir d’un obturateur sans fil à distance. Comme ça, pas besoin de toucher à rien!
Source : Aaron Bernstein, Adobe Create.
Obtenir les résultats que vous escomptez peut prendre du temps... surtout en sachant que l’animation sera plus fluide en n’effectuant que de minuscules changements d’une photo à l’autre. Sans vouloir vous faire peur, le standard du nombre d’images pour créer une seconde d’animation est de… 24! Mais Aaron Bernstein lui-même avoue ne pas avoir cette patience et se contenter de 12 images par secondes (ou frames per second, fps dans le jargon.)
Si vous tentez d’arriver à un résultat complexe et semblable à la vraie vie, tâchez de ne transformer que légèrement la scène entre deux photos.
Pour garder les éléments en place, une panoplie d’outils de bricolage peuvent vous être utiles : pâte à modeler, cure-dents, brochettes de bambou, colle chaude, fil à pêche… Il suffit de choisir selon vos besoins. La pâte à modeler a par exemple l’avantage de s’adapter facilement à la couleur de fond de votre projet.
Source : Aaron Bernstein, Adobe Create.
Donnez-vous le droit d’explorer. Les règles sont faites pour être brisées, et encore plus si on ne vous les a jamais apprises! C’est en expérimentant que vous trouverez quel sont les meilleures installations et méthodes pour vous.
Au final, le stop motion peut vous paraître interminable… Mais vous vous impliquez comme vous le voulez. C’est aussi une technique qui pardonne : si vous n’aimez pas vos résultats ou si vous vous êtes planté, vous pouvez toujours recommencer de votre dernière photo ou du tout début.
Si vous ne savez pas trop où commencer, choisissez quelques objets et faites des tests de lumière et de cadrage pour voir comment vous pouvez suggérer le mouvement.
Le stop motion est une technique permettant une illusion du mouvement à travers une série de photos. Avec l’accessibilité grandissante de nouveaux outils technologiques, il est maintenant facile de créer des animations en image par image, comme en témoigne la flopée de gifs sur le web.
Mais par où débute-t-on, et surtout, quels trucs peut-on garder en tête avant de se lancer (et de devoir recommencer 10 fois?)
Aaron Bernstein fait présentement une résidence créative chez Adobe Create, où il explore le lien entre l’art, la bouffe et les consommateurs par la photographie. Récemment, il s’est amusé à utiliser la nourriture comme un médium dans ses compositions, notamment en personnifiant les ingrédients dans des animations image par image.
Un extrait du projet Hungry Boy de Aaron Bernstein.
Aaron Bernstein donne six conseils de stop motion pour néophytes au magazine Abobe Create. Les voici!
1.Uniformité de TOUT
Dans une animation en stop motion, maintenir la cohérence entre le plus de facteurs possibles permet de rendre encore plus évidents les changements entre les photographies. Ce sont justement ces différences volontaires qui donnent l’illusion du mouvement. S’il y a trop d'autres petites disparités entre les images, votre animation ne sera pas fluide.
2. Éclairage contrôlé
Un éclairage constant et contrôlé est important! Il faut par exemple être très prudent avec l’éclairage naturel, qui d’une minute à l’autre peut évoluer : un nuage, une ombre, une variation d’intensité ou de température de couleur peut drastiquement changer votre animation, et même sur très court laps de temps.
Les lumières stroboscopiques (ou les flash) peuvent être une option pour maintenir un éclairage constant lors de la photographie rapide de plusieurs images. Vous courez tout de même le risque de voir de subtils changements dans l’intensité de la lumière d’une photo à l’autre, tout dépendant votre équipement (qui peut être assez cher!)
Pour les débutants, l’idéal serait un éclairage permanent, ou des ampoules qui seraient toujours réglées à une intensité maximale. Ça a aussi l’avantage de vous donner une meilleure idée du résultat final pendant que vous photographiez.
3. Cadrage constant
Tenir votre caméra à la main pourrait résulter en de petites variations qui seront très visibles lorsque les images seront jouées en succession. La meilleure façon d’y remédier est d’opter pour un trépied de bonne qualité, qui permet aussi de photographier de différents angles.
Assurez-vous que votre trépied soit installé sur un sol uni et à un endroit où vous ne vous enfargerez pas dedans.
Pour donner un maximum de stabilité à votre appareil, vous pouvez aussi vous munir d’un obturateur sans fil à distance. Comme ça, pas besoin de toucher à rien!
4. Patience, patience, patience
Source : Aaron Bernstein, Adobe Create.
Obtenir les résultats que vous escomptez peut prendre du temps... surtout en sachant que l’animation sera plus fluide en n’effectuant que de minuscules changements d’une photo à l’autre. Sans vouloir vous faire peur, le standard du nombre d’images pour créer une seconde d’animation est de… 24! Mais Aaron Bernstein lui-même avoue ne pas avoir cette patience et se contenter de 12 images par secondes (ou frames per second, fps dans le jargon.)
Si vous tentez d’arriver à un résultat complexe et semblable à la vraie vie, tâchez de ne transformer que légèrement la scène entre deux photos.
5. Outils de bricolage
Pour garder les éléments en place, une panoplie d’outils de bricolage peuvent vous être utiles : pâte à modeler, cure-dents, brochettes de bambou, colle chaude, fil à pêche… Il suffit de choisir selon vos besoins. La pâte à modeler a par exemple l’avantage de s’adapter facilement à la couleur de fond de votre projet.
Source : Aaron Bernstein, Adobe Create.
6. Expérimentation
Source : Aaron Bernstein, Adobe Create.
Donnez-vous le droit d’explorer. Les règles sont faites pour être brisées, et encore plus si on ne vous les a jamais apprises! C’est en expérimentant que vous trouverez quel sont les meilleures installations et méthodes pour vous.
Au final, le stop motion peut vous paraître interminable… Mais vous vous impliquez comme vous le voulez. C’est aussi une technique qui pardonne : si vous n’aimez pas vos résultats ou si vous vous êtes planté, vous pouvez toujours recommencer de votre dernière photo ou du tout début.
Si vous ne savez pas trop où commencer, choisissez quelques objets et faites des tests de lumière et de cadrage pour voir comment vous pouvez suggérer le mouvement.
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