Cette mentor Academos veut encourager des jeunes à poursuivre des études dans un domaine en pleine expansion. «Être un modèle, c’est super important pour moi.»
Roxanne Blouin-Payer est conceptrice de jeux vidéo pour le studio Compulsion Games. Aux yeux de plusieurs, son travail est plutôt abstrait. C’est l’une des raisons qui l’ont poussée à devenir mentor chez Academos : démystifier et expliquer son travail aux jeunes qui rêvent de travailler dans cette industrie florissante.
Titulaire d’un baccalauréat en communication, d’une mineure en anthropologie et d’un DESS en design de jeu, Roxanne Blouin-Payer est passionnée par son travail. «Ce n’est jamais routinier. Chaque semaine est différente», explique-t-elle. «Je peux être amenée à travailler sur l’économie du jeu que l’archétype d’ennemis, les habiletés de joueurs et les missions.»
La conceptrice de jeu a eu l’occasion de travailler pour une grande boîte comme Ubisoft, mais aussi dans de plus petits studios, de sorte qu’elle peut témoigner d’une variété d’expériences dans le domaine. «Le design de jeu, ça peut amener à faire des tâches très, très variées. Et plus la compagnie est petite, moins on est spécialisé.»
Aux yeux de Roxanne Blouin-Payer, la qualité la plus importante d’un designer de jeu, c’est la curiosité intellectuelle. «Il faut s’intéresser à tout, pense-t-elle. C’est un métier créatif. Tout expérience de vie est intéressante pour un concepteur. Tout peut inspirer une mécanique de jeu.»
Un métier méconnu
Dans le cadre de son cybermentorat avec Academos, Roxanne Blouin-Payer est amenée à décortiquer son travail auprès des jeunes. Ils ont plusieurs interrogations quant au quotidien d’un concepteur de jeux vidéo. «Ce n’est pas un travail facilement défini donc je prends le temps de leur expliquer et je leur donne des ressources pour qu’ils trouvent de l’information.»
La mentor démystifie son travail. Et souhaite devenir un modèle pour toute une génération de jeunes attendus sur la marché du travail. «C’est super important pour moi.»
Difficile de faire sa place
La conceptrice de jeu ne s’en cache pas, ce n’est pas tout le monde qui arrive à tirer son épingle du jeu dans ce métier. «C’est un emploi qu’un peu tout le monde veut faire et qui est idéalisé, croit-elle. Il faut se démarquer. Faire le diplôme, ce n’est pas une garantie d’avoir un emploi.»
Roxanne Blouin-Payer recommande fortement aux étudiants de s’impliquer en dehors de leurs cours et elle insiste sur l’importance de se créer rapidement un réseau de contacts. «Il faut essayer de faire des jeux, des prototypes. Ça se met ensuite dans le portfolio.»
Lorsqu’elle était à l’université, elle s’est jointe à des apprentis programmeurs de l’ÉTS. Ils ont créé un club de développement de jeu. L’équipe a pu participer à des compétitions et ainsi prendre de l’expérience. «Il faut sortir du cadre de l’école.»