Pourquoi les entreprises techno embauchent des gens sans diplômes
Florence Breton
7 mars 2018
Carrière, TI
3 minutes à lire
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La Silicon Valley commence à réaliser que l'énorme réservoir de talents non traditionnels peut être la solution à la pénurie de main-d’oeuvre...
Pendant des années, la Silicon Valley a été alimentée principalement par les mêmes universités d'élite. Cette façon de faire a créé un milieu de travail largement homogène. Résultat: la techno continue d’en arracher en matière de diversité, comme l’explique Fast Company.
L'industrie essaie maintenant de trouver un moyen d'attaquer ses problèmes d'homogénéité culturelle et démographique. Une initiative simple consiste à commencer à recruter des talents provenant de d’autres milieux. Par exemple, étendre les efforts de recrutement aux personnes qui n'ont pas nécessairement un diplôme de quatre ans, en techno ou autres choses.
Nouvelles initiatives
L'idée, selon Sam Ladah, responsable de l'organisation des talents d'IBM, est de se tourner vers différents bassins de candidats pour trouver de nouveaux candidats. «Nous les considérons en fonction de leurs compétences», dit-il. Ils ne tiennent pas compte de leur formation. On parle de candidats qui ont prouvé leurs connaissances techniques par d'autres moyens.
Pour les postes en TI, le parcours académique ne fait souvent pas de différence. Par exemple, de nombreux amateurs de jeux ont construit leurs propres systèmes. Avec cette base technique, ils auraient probablement l'aptitude à être un technicien de serveur ou un technicien de réseau. Ces rôles exigent des connaissances techniques spécifiques, pas nécessairement un curriculum vitae académique. «Nous recherchons des personnes qui ont une véritable passion pour la technologie», explique Ladah.
Avant de devenir ingénieur chez IBM Design, Randy Tolentino travaillait à la fois comme artiste hip-hop et comme éducateur après l'école. Il avait abandonné l'université et a obtenu un diplôme de deux ans en informatique. L’ingénieur a assisté à un bootcamp de codage à Austin, ce qui l'a aidé à décrocher son poste chez IBM, où il travaille depuis 2015.
Intel aussi a cherché à trouver des talents issus de différents milieux. Un programme a donné aux personnes inscrites ou récemment diplômées de collèges communautaires des stages avec l'entreprise. L'entreprise a tenté de s'implanter dans les écoles secondaires en finançant des initiatives visant à renforcer les programmes d'informatique.
Plus que de l’altruisme
Les organisations ne devraient pas chercher de nouveaux bassins de talents simplement parce que c'est la «bonne» chose à faire; ils devraient le faire parce que c'est la meilleure chose pour leur entreprise.
Gary Burtless, chercheur principal à l'Institut Brookings estime que la meilleure façon de créer davantage d'opportunités de travail est de développer des programmes basés sur les compétences qui permettent aux gens de combler ces postes vacants dans le secteur des technologies. «Il y a des tas de professions pour lesquelles vous n'avez pas besoin d'un diplôme universitaire», a-t-il dit. Et ce qui pourrait améliorer les choses, ce sont les programmes qui ont des liens directs avec les employeurs.
Avec des programmes comme les initiatives d'IBM et d’Intel, il est possible de voir comment les entreprises peuvent commencer à résoudre ce problème de diversité. Et comme l'industrie peine à se diversifier à plusieurs niveaux, plus de ces initiatives seraient une bonne chose.
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