« Faire des jeux vidéo, c'est très chaotique », dit Jimmy Beaubien, dont le boulot est notamment d’aider les producteurs à faire face à leurs défis...
Jimmy Beaubien est gestionnaire de production chez Ludia. Il nous parle du parcours qui l’a mené jusqu’à ses fonctions actuelles, et propose quelques conseils à ceux qui souhaiteraient gravir les échelons et atteindre un tel poste…
Quelle est ta formation et à quoi ressemble ton parcours dans l’industrie du jeu vidéo?
J’ai fait un baccalauréat en mathématiques. Je ne voyais pas trop où je m'en allais avec tout ça. Pendant mes études, j’ai travaillé chez Infogrames qui s'en venait à Montréal. Ils faisaient des jeux pour les avions. J'ai commencé ma carrière comme ça.
Donc, en quelque sorte, tu as été autodidacte...
Oui. C'est là que j'ai commencé professionnellement à faire des jeux. Avant, depuis l’adolescence, j'en faisais par moi-même à la maison. Chez infogrames, j'ai réussi à obtenir un poste de développeur de jeux. À travers les années, j'ai acquis des postes de plus en plus sénior. J'ai développé beaucoup d’habiletés en management, en gestion d'équipe, de conflits et des ressources humaines.
En quoi consiste ton travail de gestionnaire de production?
Faire des jeux vidéo, c'est très chaotique. C'est un processus créatif. Il n’y a pas de recette. Parfois, on change d'idée, parfois il faut refaire des choses. Il y a beaucoup d'imprévus et de problèmes qui surgissent. Moi, mon boulot, c'est surtout d'aller assister les producteurs qui font face à ces défis-là.
Sens-tu que l'expérience acquise avant te permet d'être meilleur dans ce que tu fais?
J’ose espérer que ça me donne une meilleure capacité d'analyse des problèmes. Il y en a qui vont beaucoup paniquer, qui se demandent comment on va s'organiser. Je l'ai déjà vécu parfois dans d'autres compagnies. Je sais que ce n’est pas la fin du monde. Ça va juste être une période difficile. Mon background m'aide peut-être à prendre de meilleures décisions et à avoir une meilleure capacité d'analyse.
Quels conseils donnerais-tu à un futur gestionnaire de production?
Il faut beaucoup d'habiletés interpersonnelles. Tu dois être capable de négocier, de vendre tes idées, de persuader les gens. Souvent, quand tu as persuadé quelqu'un de la bonne direction à prendre, il va même aller plus loin que toi tu avais prévu. C'est ce que tu veux au final. Tu veux rendre les gens responsables.
Que dirais-tu à quelqu'un pour l'attirer chez Ludia?
J'aime beaucoup la vision de mon patron, Frédéric Bibet. C'est quelqu'un qui veut vraiment améliorer les choses et il croit en plusieurs valeurs que je partage. Le travail bien fait, le respect des autres, l'écoute. Le fait que c'est ensemble qu'on va y arriver. À quelqu'un qui veut venir chez Ludia, je dirais, il y a plein de défis et tu peux faire partie de ces défis-là. Tu peux aider à créer quelque chose de nouveau.
