Carrière Chic Marie se lance dans l’IA

Chic Marie se lance dans l’IA

Marie-Philip Simard


L’entreprise montréalaise de stylisme en ligne lance sa plateforme qui ciblera à la perfection les besoins de ses clientes. Et veut doubler ses effectifs d’ici les six prochains mois...


L’entreprise Chic Marie, spécialisée dans la location de vêtements en ligne, a lancé Scarlett à la fin du mois de novembre. Il s’agit d’une plateforme développée grâce à l’intelligence artificielle qui analysera et traitera les données sur les clientes: quels vêtements, quels accessoires sont les plus susceptibles de leur plaire, vu leur historique de commandes?


Bien que certaines embûches aient été rencontrées dans l’élaboration de ce nouvel outil, la fondatrice Marie-Philip Simard est confiante que cela donnera un bon coup de pouce  pour son entreprise, implantée au Québec et en Ontario.


Chic Marie a été fondée par cette avocate en 2015. Au lieu de devoir les acheter, les clientes peuvent louer pour quelques semaines des vêtements de designers. Forte de son succès, l’entrepreneure a voulu aller plus loin et s’est tournée vers l’intelligence artificielle.


Désormais, lorsque les clientes de Chic Marie vont sur le site web, elles répondent à un questionnaire que Scarlett analysera par la suite: hormis les réponses, le logiciel analyse ce qui a été cliqué, loué et acheté par le passé. « On va ainsi avoir une vue d'ensemble de la cliente. Des boîtes de vêtements seront créées pour la cliente, selon ses mensurations, sa personnalité et ses goûts», explique Marie-Philip Simard.


Plus une cliente fera de commandes, plus l’assistante virtuelle deviendra « intelligente » dans ses recommandations. «On pense qu'après trois ou quatre commandes, l'outil d'intelligence artificielle va savoir à 100% ce que la cliente désire », estime Mme Simard.


Être persévérant avec l’intelligence artificielle


Pour développer Scarlett, Chic Marie a approché l’Université Concordia et le Conseil national de recherches Canada (CNRC) pour avoir accès à des ressources et à une subvention. «Ce n’est pas facile à mettre en place, admet la chef de la direction. Ça prend de l’énergie, du temps, des ressources financières et de main-d’œuvre.»


«C’est de l’essai-erreur.» L’équipe a dû y aller de plusieurs tests pour développer son outil. En version beta, Scarlett atteignait un taux de réussite allant jusqu’à 80% et la fondatrice de Chic Marie est confiante qu’au fil des semaines, le succès ira en augmentant.


Pour relever différents défis, l’entreprise a l’intention de doubler ses effectifs d’ici les six prochains mois, mais les besoins pour les embauches à venir ne sont pas précisés. Pour la prochaine année, les projets sont multiples : lancer des vêtements de maternité et des vêtements taille plus. Puis, une fois que Scarlett aura bien fait ses preuves, Chic Marie tentera de percer le marché américain.