Carrière Bientôt face à un robot recruteur ?

Bientôt face à un robot recruteur ?

robot


De nombreuses compagnies de recrutement ont décidé d’ajouter un soupçon d’intelligence artificielle dans leur processus de sélection de candidats...


C’est ainsi que des robots sont déjà utilisés pour trier les CV des candidats par certaines compagnies de recrutement, rapporte l’agence de contenu 37e Avenue.


« Le marché des solutions de recrutement nourries à l'intelligence artificielle connaît une forte croissance », indique Helen Poitevin, analyste chez Gartner, un cabinet conseil spécialisé dans les nouvelles technologies et interrogée par le journal Le Figaro. «Il devrait représenter près de deux milliards d’euros (presque 3 milliards $) dans le monde d’ici 2020 », estime-t-elle.


On connaissait LinkedIn ou Indeed, deux sites internet qui permettent aux recruteurs de faire des recherches par mots-clés. Il y a aussi Workland et D-Teck, des entreprises québécoises qui développent leurs propres algorithmes qui promettent ainsi à leurs clients de « trouver le match parfait ».


L’humain reste indispensable


Mais comme partout, l’intelligence artificielle ne tend pas à remplacer à terme l’humain, doté d’empathie et capable de faire plus facilement face à des situations imprévues.


Pour retenir l’attention du robot recruteur, il va donc falloir s’assurer d’ajouter les bons mots-clés à votre profil. Bien indiquer sa localisation ainsi que ses compétences techniques.


« Si on connaît 10 langages de programmation, on doit tous les indiquer », illustre Julie Hubert, présidente de Workland citée par 37e Avenue. « Je conseille de bien lire la description du poste qu’on convoite et de reprendre les mêmes mots dans son CV; le titre de l’emploi, les compétences recherchées, etc. », suggère de son côté Isabelle Tremblay, directrice de produit chez D-Teck.


Une fois que le tri est fait parmi toutes les candidatures, des tests de personnalité automatisés sont disponibles en ligne pour voir si le candidat correspond aux valeurs de l’entreprise


L’entreprise HireVue, créée dans l’Utah, aux États-Unis, propose même de faire passer des entrevues préenregistrées grâce à la webcam. La société compte 600 clients à travers le monde, dont Goldman Sachs et Vodafone.


Ces nouvelles solutions nourries à l'intelligence artificielle promettent de réduire les biais humains fondés sur l'âge, le genre ou le diplôme. Mais elles peuvent également amener d’autres biais puisque ces technologies reposent sur des pré requis de l’entreprise ou de données issus de précédents entretiens.