De Ubi à JamNATION: «On vient challenger les garçons!»
Céline Gobert
20 avril 2017
Carrière
4 minutes à lire
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Si elle a réussi à être embauchée chez Ubisoft, c’est parce qu’elle croyait à la valeur ajoutée que son parcours atypique pouvait apporter à l’entreprise. Avec ses multiples casquettes, elle vous offre quelques conseils!
À 24 ans, Véronique Bouffard est développeur de communauté chez Ubisoft, bénévole pour l’organisme à but non lucratif JamNATION, et fait partie d’une équipe de filles qui s’entraînent pour des jeux compétitifs. À l’occasion, cette passionnée fait même passer des entrevues…
Voici ses conseils pour vous démarquer!
Espresso-Jobs: Vous avez plusieurs casquettes…
Véronique Bouffard: Oui, je suis développeur de communauté chez Ubisoft, bénévole pour JamNATION et joueuse. J’ai plusieurs casquettes car je fais aussi beaucoup de compétition, j’ai même ma propre équipe de filles qui s’entraînent pour des jeux compétitifs. En ce moment, on s’entraîne pour Overwatch. On s’appelle les Sailor Scouts! On joue dans un bar sur St-Denis, le Meltdown, où nos parties sont diffusées. On vient challenger les garçons!
Quels sont vos mandats chez Ubisoft et JamNATION?
Avec JamNATION, on crée du contenu visuel pour les «steamers» afin de les aider à avoir une belle présentation professionnelle. Chez Ubisoft, j’aide à la coordination de Ubisoft Club, un programme de récompenses pour tous les joueurs d’Ubisoft. Mon travail est de trouver des récompenses engageantes ou des défis pour les joueurs.
Quels types de récompenses?
Les joueurs peuvent gagner des «skills» qui permettent de personnaliser leurs armes. Ce genre de récompenses rencontrent beaucoup de succès. On a eu de bons retours de la communauté. En plus de créer de l’engagement, ils créent du contenu «live», c’est ce qui fait que les jeux restent en vie. J’ai la chance de pouvoir travailler sur toutes les productions et franchises.
Diriez-vous qu’il y a des carrières alternatives comme la vôtre dans l’industrie auxquelles on ne pense pas immédiatement?
Absolument, il y a des belles possibilités. Ce n’est pas parce qu’on a pas de formation entièrement dédiée aux jeux vidéos qu’il n’y a pas une place pour nous dans l’industrie. Au contraire! J’ai vu des gens qui sont entrés chez Ubisoft avec des backgrounds d’architectes ou de métiers où les notions apprises peuvent servir dans ce monde-là. C’est un monde plus ouvert qu’on le pense!
Quels conseils donneriez-vous aux candidats intéressés à embrasser ce type de carrière?
Le meilleur conseil serait de se centrer sur ses expériences et sur ses forces et de les mettre de l’avant au moment des entrevues. En entrevue, la confiance qu’on a dans la valeur qu’on propose à l’entreprise fait toute la différence. Je faisais passer des entrevues cette semaine pour un poste comme le mien et c’est vraiment ce type de candidats qui se démarquent, ceux qui ne sont pas là pour demander un emploi mais qui ont conscience de pouvoir apporter quelque chose à l’employeur. C’est un changement de mentalité qui fait toute la différence. Donc ayez confiance en vos parcours! Et en à ce que vous avez à apporter!
C’est ce que vous avez appliqué pour être embauchée chez Ubisoft?
C’est pas mal ça que j’ai appliqué oui! (Rires) J’avais un parcours un petit peu atypique si l’on veut mais je croyais vraiment que ça avait de la plus-value et j’ai su le démontrer!
Au départ, quelle est votre formation académique?
J’ai un baccalauréat en communication de Sherbrooke qui m’a permis de faire des stages rémunérés. Je les ai fait dans des environnements communicationnels, des petites PME, et rapidement j’ai senti qu’il me manquait une énergie créative. J’ai alors postulé chez Ubisoft et j’ai été retenue comme coordinatrice de projets. Donc ça a été ma première entrée dans l’industrie. Je travaillais sur la franchise Far Cry. J’y ai appris comment construire un jeu vidéo, et quels corps de métiers cela impliquait. Je suis tombée en amour avec l’univers et les gens, on se rejoignait et on parlait le même langage! Ensuite j’ai fait un DESS spécialisé en design de jeux à Montréal, je m’y suis fait beaucoup de contacts.
Depuis quand êtes-vous passionnée par le jeu? C’est facile d’être une femme dans ce monde-là?
J’ai commencé à jouer quand j’étais toute petite, avec Smash Bros, un jeu de combat qui réunit tous les personnages de l’univers Nintendo. Il m’a donné la piqûre du jeu vidéo.
C’est plutôt facile de se démarquer dans le milieu du jeu quand on est une femme car nous sommes peu nombreuses. On a constamment sur nous un regard qui est un peu différent, et qui nous permet aussi de montrer ce qu’on sait faire. La place des femmes y est grandissante. Personnellement, j’aime beaucoup le monde de la compétition, c’est pour ça que je m’entraîne autant. J’aime cet univers car il est créatif, et ouvert aux différentes cultures. Tout le monde y a sa place!
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