Êtes-vous un slasheur ?
Victoire Pottiez
11 octobre 2017
Carrière
2 minutes à lire
888
Jonglez-vous avec plusieurs activités professionnelles, par choix, plus que par nécessité ?
Si oui, vous êtes peut-être un slasheur, selon la journaliste Marie Pierre Genecand, dans cet article sur l’art de cumuler plusieurs métiers, publié dans Le Temps.
Comme on peut le deviner, « slasheur » fait référence aux barres obliques entre les différentes activités qui peuvent exister sur une même carte professionnelle.
Ainsi, écrit l’auteure, il y a Antoine qui est ingénieur du son / postier / professeur de mathématiques, ou alors, Colette : libraire / créatrice de bijoux / barmaid / mandataire immobilier. Des comme ça, il y en a eu 4,5 millions recensés en France en 2016.
Le phénomène a pris naissance aux États-Unis et a été révélé avec la publication, en 2007, du livre One Person/Multiple Careers: A New Model for Work/Life Success de Marci Alboher.
Un profil recherché par les entreprises
Aussi connu sous le terme de « pluriactif », le slasheur est très autonome et pourvu d’une curiosité quasi insatiable, estime Marielle Barbe, auteure du livre Profession slasheur, et interviewée dans Le Temps.
C’est « quelqu’un de très performant et recherché par les structures dynamiques, car il est super motivé et se forme en permanence (…) une sorte de serial learner, toujours curieux d’apprendre de nouvelles choses » explique l’auteure, qui pratique elle-même le slashing. Selon elle, ce type de profil devrait se généraliser.
Une réponse au burn-out et autres méfaits de la vie en entreprises
Dans la mesure où le slasher a une grande liberté dans la pratique de ses activités, il se prémunit du burn-out (surcharge), du bore-out (ennui) et du brown-out (manque de sens), « ces trois maladies ravageuses des entreprises », énonce Marielle Barbe.
Cependant, pour devenir slasher, il faut savoir surmonter quelques obstacles et peurs, comme celle de ne pas avoir assez de revenus. Cela peut amener à accepter trop de projets, et à se laisser… surmener justement. Mais selon Marielle Barbe, le slasheur serait aussi quelqu’un « capable de bien monnayer ses prestations. La liberté du slasheur se situe aussi dans la gestion de son temps de travail ».
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