Carrière Ex-directrice chez Ubisoft, elle a tout lâché pour le coaching!

Ex-directrice chez Ubisoft, elle a tout lâché pour le coaching!

17h (15)Elle a évolué durant plus de 15 ans dans le milieu des TI avant de tout plaquer pour le métier de coach. Passionnée par son métier, elle aide désormais de nombreuses entreprises et professionnels!


Depuis huit ans, Geneviève Dicaire accompagne les individus et les équipes dans leurs transformations professionnelles. Elle les aide à avoir autant d'impact positif sur eux-mêmes que sur leur environnement. Après s’être formée au coaching professionnel, elle a créé Unique coaching, un cabinet de consultation dans lequel elle reçoit de nombreux gestionnaires en quête de réponses.


À l’occasion de la Semaine Internationale du Coaching, qui se déroule du 15  au 20 mai, Espresso-Jobs a eu envie de lui poser quelques questions.



Espresso-Jobs: Comment s’est fait sentir l’appel du coaching?


Geneviève Dicaire: J’ai été portée à beaucoup analyser les systèmes et les comportements des gens, que ce soit en informatique ou en marketing. Et j’ai toujours aimé ça. À force d’occuper des postes de gestion, comme programmeur, chef de projets de développement informatique ou directrice des opérations informatiques, je me suis rendue compte qu’il fallait que je change mon leadership pour avoir des équipes plus motivées, plus engagées, et pour prendre moi-même plus de plaisir au travail. Après ma formation en coaching, j’ai vu des résultats extraordinaires: la motivation augmentait, les coûts baissaient!



Quelles sont les erreurs les plus commises par les gestionnaires?


De donner la solution. Quand un professionnel venait me parler dans mon bureau, je ne savais pas trop quoi dire à part lui dire quoi faire. En fait, il ne voulait qu’être écouté. J’ai fait HEC, et même si l’on nous apprend à gérer les ressources humaines, on ne nous apprend pas à comprendre les humains. C’est une partie qui nous manque.



Concrètement, que mettez-vous en place auprès des équipes pour parvenir à ces résultats?


Le coaching replace la personne au centre de son développement et de ses interrogations. Il pousse les gestionnaires, et leurs employés, à trouver leurs propres solutions en eux-mêmes. Souvent, les gestionnaires, même quand ils sont de bonne foi, ont un peu le réflexe de se référer au «comment», c’est-à-dire qu’ils s’appuient beaucoup sur les compétences techniques. Ils vont avoir tendance à dire à la personne quoi faire, à lui donner des solutions, alors qu’il faut plutôt pousser la personne à trouver ses propres solutions.



En matière de gestion, vous avez appliqué des techniques de coaching. Lesquelles préférez-vous et lesquelles sont les plus efficaces selon vous?


Les coachs disposent de plusieurs outils. Par exemple, le questionnement. Le coach pose des questions ouvertes. Il y a aussi l’écoute et le feedback. Souvent, un professionnel va trouver des solutions juste parce qu’il a raconté son histoire à voix haute. Nous, avec notre recul, on peut le pousser à s’interroger, c’est «l’effet-miroir». Ultimement, on le met en action, on lui demande: «que peux-tu faire maintenant pour parvenir à ce que tu souhaites?» Ça marche par essais/erreurs.



Vous offrez différents programmes sur mesure. En quoi le programme de coaching pour les gestionnaires et les entrepreneurs en TI est-il différent des autres?


Il est différent car j’ai travaillé 15 ans en TI donc parmi les outils que je vais offrir il y aura mon feedback sur mon expertise passée. Mes différents emplois dans l’industrie m’ont appris qu’en gestion, plus on se connaît, plus on est heureux et performants.



Vous avez publié deux livres et avez ouvert un cabinet de consultation, qui sont vos lecteurs et votre clientèle cible?


J’aime beaucoup les PME, ce sont 90% des entreprises au Québec. Beaucoup de nouveaux gestionnaires viennent me voir pour bien réaliser leur entrée en poste, des comités de direction aussi, des dirigeants, des professionnels en transition de carrière. Je reçois aussi des équipes: je coache aussi bien les gestionnaires d’un projet que son équipe. Un bon coach va s’adapter. Son but est de rendre la personne en face de lui autonome.



Sur votre blogue, vous indiquez qu’en matière de leadership, il y a trois piliers: la compétence, la crédibilité et le courage. Pouvez-vous m’en dire plus?


J’ai appris à l’école de coaching qu’en présence du leadership, on accepte d’être influencés. La compétence, c’est le savoir-être en plus du savoir-faire, être capable d’engager, de mobiliser, de s’entourer. La crédibilité c’est être digne de confiance, savoir gérer son stress, ses émotions. Le courage est dans la prise de décision, la prise de risques, juste dire ce qui «est». Déléguer, aussi, prend un certain courage.



Qu’est-ce qu’il est important qu’un candidat mette en avant durant une entrevue d’embauche?


Je vais lui demander ce qu’il veut que les autres retiennent de lui. Il faut qu’il sache qui il est et ce qu’il veut, pour ensuite qu’il y ait une mise en action possible. Ça passe par des discussions, pour mieux se connaître, mieux évaluer ses forces, ses valeurs, ses motivations. À partir de là, je vais lui demander: «qui peut t’aider? Quel réseau? Que peux-tu mettre en place?» Souvent, ils connaissent quelqu’un qui peut les aider et à qui ils n’avaient pas pensé! Et là, on passe à l’action, en contactant 3-4 personnes par exemple.



Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans le coaching?


Je travaille toujours avec des gens qui veulent avancer, ils viennent avec leurs défis pour trouver des solutions, et j’adore les voir trouver les solutions...en eux-mêmes!