L’entreprise, qui compte une trentaine d’employés à Montréal, propose des logiciels qui permettent d’améliorer l’expérience visuelle des utilisateurs sur différents supports électroniques...
IRYStec a été cofondée en 2015 par Afsoon Soudi, docteure en physique, et Tara Akhavan, entrepreneure qu’elle a rencontrée à l’incubateur de start-up, TandemLaunch.
La technologie d’IRYSTec, dont les bureaux sont à la Place Ville-Marie, améliore considérablement la lisibilité, peu importe les conditions de lumière ambiante tout en réduisant la fatigue oculaire et la consommation d’énergie. « Ses utilisations sont multiples comme la réalité virtuelle, les applications mobiles, les téléphones intelligents, les tablettes, ou encore les systèmes d’information des conducteurs », précise Mme Soudi à Espresso-jobs.
Si Afsoon Soudi a choisi de lancer sa compagnie dans ce domaine précis, c’est parce qu’elle s’y connaît. En effet, durant ses études de physique faite à l’Université de Washington et à l’Université de Téhéran, ses sujets de recherches se sont concentrés sur la caractérisation de matériaux semi-conducteurs grâce à l’utilisation de la microscopie à sonde locale. Elle a aussi étudié la nanostructure de film fin hydrogéné et leurs propriétés émettrices de lumière.
Faire le saut de la recherche au monde de l’entreprise a nécessité de trouver un support financier. « C’est toujours difficile de lancer des campagnes de financement, car il faut convaincre les investisseurs que nous offrons une technologie solide et qu’en fin de compte, il y aura des clients », raconte-t-elle.
Quant à choisir Montréal pour installer la compagnie, Afsoon Soudi explique que même si de manière générale, fonder son entreprise est difficile partout, le Canada donne beaucoup de soutien aux start-up par le biais d’investissement.
« Nous avons trouvé un environnement qui soutient les femmes entrepreneures. Montréal est devenu l'un des centres technologiques au Canada, principalement dans le domaine de la vision par ordinateur et de l'intelligence artificielle au cours des dernières années. Il y a ainsi plus d’investisseurs potentiels, car ils ont confiance dans cet écosystème. Cependant, il existe encore un long chemin à parcourir, en particulier pour ouvrir la voie à plus de femmes dans la technologie. Les normes sont plus élevées pour les femmes et encore plus d'obstacles sur leur chemin, mais je suis très optimiste ».
Actuellement, IRYStec emploie une trentaine de personnes que ce soit à temps plein ou à temps partiel. Des collaborateurs sont également appelés.
« Nous venons de terminer une ronde d’embauches ce mois-ci, mais nous sommes toujours à la recherche de nouveaux talents. C’est quelque chose de difficile parce que nous avons besoin de personnes très spécialisées dans le domaine », explique Mme Soudi.
Alors parfois, elle concède qu’elle doit les chercher hors Canada.