Carrière Les PME du secteur des technos veulent investir plus en 2018

Les PME du secteur des technos veulent investir plus en 2018

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Optimistes, les entrepreneurs, particulièrement ceux du Québec, comptent investir davantage cette année, selon une étude de la Banque de développement du Canada (BDC).


D'ici la fin décembre, les propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME) du Québec prévoient investir 24,5 milliards de dollars, en hausse de 11 % comparativement à la dernière année.


De leur côté, les PME du secteur de la technologie au Canada prévoient hausser de 8 % leurs investissements en 2018, selon la BDC, toujours sur la base de son étude annuelle au sujet des intentions d’investissements des PME.


« La conjoncture économique est en quelque sorte parfaite, a observé le vice-président à la recherche et économiste de la BDC, Pierre Cléroux, au cours d'un entretien téléphonique. Nos exportations sont en hausse et les gouvernements dépensent davantage. »


Pour le Québec, ce changement est significatif, étant donné qu'en 2017, les entrepreneurs sondés n'anticipaient qu'une croissance de 0,6 % de leurs investissements.


Selon l'enquête de la BDC menée auprès de 4019 propriétaires entre le 1er août et le 29 septembre 2017 à travers le pays, les PME envisagent d'investir environ 140,5 milliards de dollars en 2018, ce qui constitue une croissance de 3 %.


Près de 80 % des entrepreneurs canadiens, une tendance observable aussi au Québec, ont l'intention d'investir un montant de 18,9 milliards de dollars cette année afin d'acquérir d'autres sociétés dans le but d'asseoir leur croissance.


« C'est une bonne nouvelle, parce qu'avec 60 % des entrepreneurs qui ont plus de 50 ans, cela signifie qu'il y a des gens d'affaires plus jeunes qui souhaitent reprendre d'autres compagnies », a analysé M. Cléroux.


Au moment où les technologies progressent à un rythme fulgurant, ce dernier s'est toutefois inquiété de constater que seulement le quart des PME comptaient investir dans la robotisation ainsi que dans l'automatisation.


La main-d’œuvre, un frein important


Bien que la BDC anticipe une augmentation des investissements des PME, la rareté de la main-d’œuvre ralentit la croissance des dépenses en plus de forcer les compagnies à modifier leurs façons d'investir.


Au total, c'est 20,4 % des dépenses prévues qui seront consacrées à la formation des employés, en hausse de 1,7 point de pourcentage comparativement à 2017.


« Sur le terrain on se fait dire qu'il est difficile de recruter des employés, ce qui freine clairement la capacité des PME et autres compagnies à accepter des contrats ou de faire croître leur entreprise », a commenté M. Cléroux.


D'après l'étude, quelque 46 % des répondants ont indiqué que le manque de personnel qualifié était la principale raison qui pourrait limiter leurs investissements au cours des 12 prochains mois. Le document de 21 pages souligne des pénuries de personnel plus marquées dans les zones rurales au Québec ainsi qu'en Nouvelle-Écosse.