Carrière L’industrie des effets spéciaux a besoin de vous !

L’industrie des effets spéciaux a besoin de vous !

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Il y a un océan d’opportunités dans cette industrie! Elle prend de l’expansion si rapidement qu’on manque de main-d’oeuvre, dit la chef de l’équipe d’acquisition de talents de Framestore...

Qu’ont en commun La Belle et la Bête, Docteur Strange et les Gardiens de la galaxie? Des effets spéciaux impressionnants, tous réalisés par la firme d’effets visuels Framestore, dont le bureau montréalais est en recrutement actif!

Présente depuis 30 ans dans le secteur des effets visuels, l’entreprise britannique n’a cessé de grandir depuis. Avec des bureaux à Londres, New York, Chicago, Los Angeles et Montréal (depuis 2013), la firme a diversifié ses activités: cinéma, publicité, réalité virtuelle, contenu numérique de toutes sortes… Les services offerts sont aussi nombreux que les corps de métiers qu’on y retrouve.

Avis aux intéressés de l’univers 3D, Framestore Montréal recrute actuellement, et embauchera encore plus l’an prochain, quand l’extension de leur bureau dans le Mile-End sera complétée. Discussion avec la chef de l’équipe d’acquisition de talents, Amy Smith.

 Diriez-vous que le milieu des effets visuels est difficile à percer?

Je dirais plutôt l’inverse, il y a un océan d’opportunités! C’est une industrie qui prend de l’expansion si rapidement qu’on manque souvent de main-d’oeuvre…

Pourquoi est-ce le cas à votre avis?

Avec les avancées technologiques, de plus en plus de films ont des effets spéciaux dans presque toutes les scènes. Il y a 10-15 ans, on parlait peut-être de quelques scènes d’effets spéciaux quand c’était une grande production. La croissance de la demande en effets visuels a été tellement rapide que le volume de diplômés dans ce secteur n’a pas suivi le même rythme.

 Quels sont les postes dont vous avez le plus besoin?

 Évidemment nous cherchons toujours des animateurs 3D, mais aussi des opérateurs de données, des techniciens en compositing, directeur de l’infographie 3D, directeur en technique du pelage, directeur des effets et de la simulation (FX), etc. Côté informatique, nous aurons aussi des besoins en support informatique, ainsi que des développeurs de plug-ins sur le logiciel Maya.

Prévoyez-vous faire beaucoup d’embauches?

À Montréal, on devrait embaucher environ 35 personnes de plus cette année. Ensuite, il faudra agrandir notre bureau, car ça commence à être petit! Dès janvier nous allons aussi occuper le deuxième étage de l’immeuble, ce qui nous permettra de faire 150 embauches de plus vers la fin de l’hiver, début du printemps.

Craignez-vous d’avoir de la difficulté à combler tous ces postes?

 Non, car on finit toujours par trouver, et nous sommes ouverts à engager des juniors. Le seul problème, c’est que certaines formations scolaires, qu’elles soient collégiales ou universitaires sont parfois dépassées. On apprend aux étudiants à utiliser le logiciel Maya, mais pas tous les autres attributs artistiques nécessaires à faire un vrai bon travail d’effet visuel.

Je ne suis pas sûre de vous suivre…

Je m’explique: la plupart des finissants sont excellents avec le logiciel, mais ils n’ont aucune idée des «façons de faire» pour recréer en 3D le monde réel. C’est comme si on vous montrait comment utiliser un crayon, sans jamais vous faire faire de dessins complets. Par exemple, pour créer un bon personnage, il faudra parfois étudier l’anatomie, ou encore le mouvement du vent sur les objets, à travers les lois complexes de la physique… Bref, pour être bon, il faut être curieux et penser bien au-delà du simple logiciel d’animation 3D.

 Quelques trucs pour compléter sa formation?

Il y a des centaines de cours en ligne, souvent gratuits et offerts par des passionnés de l’industrie, qui vont montrer comment réaliser tel ou tel effet. Suivre certains de ces cours peut aider à approfondir nos compétences, tout comme la réalisation d’un petit film peut être très efficace pour avoir un portfolio qui montre de quoi on est capable. Je crois aussi que le mentorat est une excellente façon de se parfaire dans un métier.

Mais comment est-ce qu’on se trouve un mentor?

Il faut aller à la rencontre des gens de l’industrie, soit dans des événements, ou par Linkedin, ou encore par courriel… Je dirais aux jeunes: faites preuves de débrouillardise, foncez! S’il y a bien quelque chose que tous nos employés ont en commun, c’est la passion. Si vous les approchez pour en savoir plus sur leur métier, ils seront plus qu’heureux de vous guider.

Je suppose qu’une qualité que vous recherchez est donc la curiosité?

Tout à fait! Les technologies des effets spéciaux sont en constante évolution, pour rester compétitif il nous faut des travailleurs curieux qui ont la soif d’apprendre constamment de nouvelles façons de faire. Chaque contrat vient avec son lot de défis techniques, nos équipes doivent faire preuve de débrouillardise mais aussi de créativité. Autre point très important: on cherche des gens capables d’accepter la critique constructive.

C’est important selon vous de donner du «feedback»?

Oh que oui! Chaque jour, les superviseurs tiennent une réunion avec leur équipe et prennent le temps de faire le point sur le travail de chacun. Parfois, ce n’est pas juste positif… Mais le «feedback» est si important pour améliorer votre travail. Il ne faut pas trop «s’attacher» à son projet, car il se peut qu’il soit modifié des dizaines de fois, parfois à la demande du supérieur, parfois à la demande du client… Si vous prenez chaque critique de façon trop personnelle, ne venez pas chez nous!