L’entreprise québécoise qui développe des logiciels de simulation en temps réel fait face à une pénurie de main-d’œuvre. Mais en plus, elle doit se démarquer des secteurs plus « sexy » sur le papier comme le jeu vidéo, pour attirer des talents.
Fondée il y a 20 par Jean Bélanger et Lise Laforce, OPAL-RT a aujourd’hui comme clients Hydro-Québec et son institut de recherche (IREQ), ainsi que Bombardier, Embraer, ABB et même, la NASA.
L’entreprise tient à prendre en charge l’ensemble du processus, à savoir la création des logiciels de simulation, le hardware et même l’expédition. Forte de 170 employés basés au siège, à Montréal (et 220 au total si l’on compte ses bureaux ailleurs dans le monde), elle ne cache néanmoins pas sa difficulté à recruter.
17 offres d’emploi
« Présentement nous avons 17 postes affichés sur notre site internet. Il y a quelques mois il y en avait 32 », détaille Rimy Sakr, responsable ressources humaines à OPAL-RT.
Parmi les profils recherchés, un coordonnateur de projets, un spécialiste en soutien technique, des développeurs logiciel full stack, java et C++, ou encore un chef de département des technologies de l’information.
Problème, les candidats potentiels sont souvent plus tentés par l’industrie du jeu vidéo, plus tentante, du moins sur le papier. « Ce secteur cherche les mêmes profils que nous et fait aussi dans la performance », ajoute Mme Sakr.
Alors les compagnies comme OPAL-RT mettent les bouchées doubles pour convaincre les candidats de venir plutôt chez eux.
Bataille d’arguments
« Nous avons modifié nos techniques de recrutement à cause de la pénurie de main-d’œuvre, du secteur de pointe dans lequel nous sommes qui requiert des profils très particuliers et de la compétition », détaille Mme Sakr.
La responsable RH appelle cela le « recrutement 2.0 ». En plus d’afficher les postes sur le site et de faire du sourcing, à savoir convertir les bonnes personnes en candidats aux postes stratégiques dans les entreprises, OPAL-RT se présente dans les universités du Québec et participe à la Mission de recrutement Paris.
Car même si les finissants d’ici sont bons, la compagnie a plus de mal à trouver des gens d’expérience sur le sol québécois.
« Nous allons là-bas essentiellement pour recruter des postes en TI et en logiciel. Cela fait trois ans que nous participons à cet événement et cela porte vraiment ses fruits. La qualité des profils est vraiment très intéressante. Nous avons également un projet de recrutement à venir aux États-Unis », poursuit-elle.
Cette méthode de recrutement hors frontières permet à l’entreprise de compter 28 nationalités représentées et 22 langues parlées. « Nous prônons le français, alors on offre des cours aux nouveaux arrivants », explique la responsable RH.
Parmi les autres avantages mis en avant pour séduire les candidats : des horaires flexibles, un salaire compétitif, une haute direction proche de ses employés et une autonomie. Sans compter les REER collectifs et une bourse à hauteur de 200$ pour les activités sportives.
De quoi inciter les plus jeunes qui constituent une grosse partie des employés d’OPAL-RT. Chiffre révélateur de cette jeunesse: la moyenne d’âge y est de... 34,7 ans.