Ce jeu d'aventure encore enveloppé de mystère devrait plaire aux amateurs de récits historiques.
Ancestors: The Humankind Odyssey (ATHO) placera les joueurs aux commandes d’un clan préhistorique, au moment où les premiers singes se sont redressés pour faire naître l’humanité. Ils devront faire de leur mieux pour survivre aux défis que représente le monde hostile de l’Afrique d’il y a 10 millions d’années en parcourant un grand monde ouvert.
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ATHO s’inscrira dans la continuité des jeux qui ont fait la renommée de celui qui a donné naissance à Assassin’s Creed, puisqu’il s’agira d’un jeu d’aventure en vue à la troisième personne et que le contexte historique y occupera une place prépondérante.
« Pour moi, c’est difficile de juger, mais plusieurs personnes m’ont dit qu'elles voyaient ma signature assez rapidement dans le jeu, explique M. Désilets. Mais Ancestors n’a rien à voir avec Assassin’s Creed », assure-t-il.
Il n’y a pas que les amateurs des jeux de ce créateur québécois qui y trouveront leur compte, puisque ATHO intégrera également des éléments de survie et de découverte. Selon M. Désilets, cela fera en sorte que chaque joueur vivra une expérience unique qui le forcera à être créatif pour assurer la survie de son clan.
« Chaque fois que tu finis de jouer, tu as une histoire à raconter, explique Patrice Désilets. Hier, quand j’ai joué chez moi, mon clan a été pas mal décimé et je me suis retrouvé avec seulement trois personnages vivants : le plus vieux et deux bébés! Il est reparti à zéro et c’est devenu l’histoire du petit vieux qui a sauvé sa lignée. »
La réalité d’un studio indépendant
Le choix de la préhistoire comme contexte historique n’est pas étranger au fait que Patrice Désilets dirige aujourd’hui Panache Jeux Numériques, son studio indépendant. Il jouit ainsi d’une plus grande liberté de création, mais il doit aussi adapter ses choix à la réalité d’un studio qui ne compte qu’une trentaine d’employés.
« Je me suis demandé quelle période historique je pouvais aborder avec une plus petite équipe, qui ne m’obligerait pas à bâtir une civilisation, se remémore-t-il. C’est là que j’ai pensé à la préhistoire. Ça m’évitait d’avoir à créer des villes et des foules. »
ATHO a été présenté pour la toute première fois au public au salon MEGA. Comme le jeu est toujours en cours de conception, il s’agissait d’un accès très exclusif pour les amateurs, qui devaient signer une entente de confidentialité et donner leurs commentaires au studio pour permettre à ce dernier d’améliorer le produit final.
Les joueurs qui ont assisté au salon MEGA ont aussi pu essayer ViRus 4.0, le nouveau jeu du studio Triple Boris, cofondé par Karl Tremblay, porte-parole de l’événement et chanteur des Cowboys Fringants. Cette expérience de réalité virtuelle propose aux joueurs de guérir des zombies d’un virus qui se transmet par les cellulaires.
Hommage à Bernard Landry
Avant de raccrocher, Patrice Désilets a tenu à rendre hommage à l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry, décédé mardi à l’âge de 81 ans, qu’il a qualifié de « père de l’industrie québécoise du jeu vidéo ».
C’est en effet Bernard Landry qui avait offert des incitatifs financiers à Ubisoft pour que l’entreprise française s’installe à Montréal, ce qui a ouvert la voie à de nombreux autres studios. M. Landry a également soutenu les programmes d’éducation visant à former des professionnels pour l’industrie du jeu vidéo, souligne M. Désilets.
« Sans lui, on n’aurait pas eu Assassin’s Creed, Splinter Cell ou Deus Ex, affirme-t-il avec une pointe d’émotion. Ces jeux rayonnent dans le monde grâce à un homme qui a dit oui à l’idée d’avoir une industrie du jeu vidéo ici. Il a fait plus que créer une industrie et des emplois, il a donné naissance à des entrepreneurs qui seront un jour la vraie richesse du monde du jeu vidéo au Québec. Ces entrepreneurs vont créer des propriétés intellectuelles qui seront québécoises, et ça, c’est un vrai moteur de richesse. »