À la recherche d’un candidat « hot »
Céline Gobert
24 mai 2018
Carrière
4 minutes à lire
947
C’est mercredi à Montréal que la firme de recrutement Nexio tenait sa soirée de réseautage / tattoo, espérant dénicher une perle rare parmi les participants… Espresso-Jobs vous raconte!
Portée par le désir de se réinventer, l’équipe de Nexio opte pour de nouvelles stratégies de recrutement, à l’image de cette soirée « tattoo ».
En effet, ce 5 à 7 de réseautage se déroulait autour du thème « Gagnez un tattoo ». L’artiste Aisha Hadejia faisait tirer au sort l’une de ses créations.
Comme nous l’expliquait Annick Major, VP marketing et stratégie de marché chez Nexio, il s’agit d’une façon pour la firme de se démarquer et de sortir du lot.
« Rares sont les jeunes qui n’ont pas de tattoos aujourd’hui, on voulait leur montrer qu’on les comprend, qu’on les respecte et que nous sommes très ouverts à la diversité, qui génère un environnement très collaboratif où l’on trouve toujours des solutions. »
Même son de cloche pour la directrice du recrutement Liza Wu. « On veut augmenter notre visibilité sur le marché, sortir de l’ordinaire, et faire parler de nous. On a dépensé énormément d’énergie pour revoir notre branding, nos logos, les couleurs de la firme », a-t-elle expliqué à Espresso-Jobs avant le début de la soirée.
Dans un contexte où beaucoup de petites écoles en développement informatique ont récemment fermé leurs portes - ce qui a provoqué une pénurie de candidats - Nexio est donc à la recherche de « perles rares ».
« En plus des compétences en consultation, les soft skills sont importants, explique celle qui a plus de dix ans d’expérience dans le domaine. Un bon consultant doit être dynamique, en plus d’être en mesure de comprendre les besoins des clients et de s’adapter rapidement à un environnement dans lequel il ne sera pas toujours accueilli à bras ouverts. »
Des denrées rares
Pour Sylvain Amic, conseiller en recrutement TI, « un candidat “hot”, c’est un développeur Java avec 4 ou 5 ans d’expérience. Un candidat comme ça je peux lui dire de venir demain en entrevue voire même je fais l’entrevue tout de suite! (Rires) car ce sont des denrées rares et les firmes de recrutement se les arrachent! »
Et si la firme en trouve un, elle le « bichonne », dit-il. Ce qui veut dire : un poste permanent, toute la gamme d’assurances, un bon salaire (minimum 70K par an, parfois 90K comme un candidat que M. Amic a placé le matin même), et si c’est un Français… il obtient même un visa ! « On paye 3000 à 4000 dollars de frais d’avocats mais on sait qu’on aura un retour sur investissement. »
Enfin, pour Rafik Zellagui, conseiller en recrutement depuis presque 10 ans, il est important que le candidat soit à l’aise de travailler dans un environnement multiculturel.
« On veut quelqu’un qui soit capable de tisser des liens avec des personnes de tout horizon, qui aime apprendre, qui soit “coachable” et capable d’accepter la critique constructive. »
Du côté des candidats…
Philippe Salvail, 36 ans, est programmeur informatique. Ce soir, il est venu voir s’il y avait des opportunités qui collent avec son profil.
Ce qu’il compte mettre en avant auprès des recruteurs? Qu’il n’a pas peur des nouveaux défis!
« Je suis une personne très approchable, analytique. J’aime utiliser les raisonnements inductif et déductif, et résoudre des problèmes complexes. »
Niangoran Fulgence Arra, 42 ans, est quant à lui arrivé de Côte d’Ivoire en septembre 2016. À la recherche d’un emploi en analyse fonctionnelle, support applicatif ou développement junior, il souhaite mettre en avant « son savoir-faire, son expérience de dix ans dans son pays d’origine, et son esprit collaboratif. »
Une fille… et un tattoo
Roselinn Hoareau, 23 ans, fait partie des seules filles à s’être déplacée pour le 5 à 7 de Nexio. Celle dont cette soirée est sa première fois dans le monde du réseautage est à la recherche d’un stage en développement Java et .net framework.
C’est son père qui aimait travailler sur du matériel « hardware » qui lui a donné le goût de se lancer dans le domaine.
« Dans ma classe, on est 3 filles pour environ 40 garçons », dit-elle. La rareté des filles sur le marché contribue à rendre son profil intéressant, croit l’étudiante, notamment pour des entreprises en recherche de diversité.
Enfin, Adriel Ngathe, passionné par la créativité qu’exige le développement informatique, a plusieurs langages à son actif : Java, C++, Php, etc. La force qu’il veut mettre en avant face aux recruteurs? « Quand je commence quelque chose, je ne renonce jamais. J’aime résoudre des problèmes. Et des problèmes il y en a tout le temps quand tu codes! Il faut avoir de la patience et l’envie de trouver des solutions ».
Le jeune homme de 23 ans a déposé son nom dans le petit bocal pour gagner un tatouage. Un peu par hasard.
« Je me suis décidé sur le moment, en arrivant. Je vais peut-être me faire tatouer le nom de ma mère ou de mon père », explique-t-il à Espresso-Jobs.
Quelques minutes plus tard, alors que son nom a été tiré au sort, il se décidera finalement pour le personnage d’un petit Mario, qu’il se fera dessiner pour la vie sur son épaule gauche.
Pour les intéressés, une autre soirée sur un thème encore gardé secret est d’ores et déjà prévue fin juin, où Nexio cherchera des profils plus techniques comme des administrateurs ou des techniciens. Au cours d’une autre soirée, l’entreprise recrutera également des chefs de projets, ou encore des analystes d’affaires.
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