Adfab Amérique du Nord est une jeune agence de stratégie numérique née en novembre 2016. Elle crée des produits numériques (applications, sites internet) et réalise des stratégies web peur leurs clients. Deux ans après sa création, Adfab emploie 13 personnes à plein temps, dont des développeurs, des designers et des chefs de projet.
Si Adfab a fait sa place dans l’écosystème québécois, c’est grâce à l’énergie de son fondateur, Yacine Hanaya. À 33 ans, cet ingénieur d’origine algérienne et diplômé de l’Institut Nationale des Sciences Appliquées (INSA) possède une maîtrise en gestion, obtenue à l’ESSEC Paris. « Je suis passé par différentes structures, ce qui me permet d’identifier au mieux les besoins de mes clients », affirme-t-il.
Parmi ces clients, il y a de grands groupes comme Devimco, Crédit Agricole ou Axa Canada, des PME comme Dalet, Bota-Bota ou Rinox, et des startups comme Ideation ou Edstories. « Il y a des choses qu’on déconseille à nos clients, comme se lancer dans de gros investissements qui vont prendre un temps fou, confie-t-il. Un bon produit, c’est un produit qu’on lance rapidement. Ça ne sert à rien d’avoir une belle idée si on ne peut pas la déployer avant 2 ans. »
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Grandir vite
Yacine Hanaya a appliqué sa méthode à lui-même ; arrivé sans réseau, il a commencé seul, puis s’est rapidement entouré des bonnes personnes, recrutant, depuis l’implantation d’Adfab à Montréal, environ une personne par mois.
Son objectif était clair : constituer une équipe jeune (ses employés ont entre 22 et 35 ans) et le plus cosmopolite possible. « Le Québec regorge de talents qui viennent de partout, sourit-il. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de m’installer ici. »
Deux ans plus tard, Adfab peut encore compter sur l’énergie de Yacine qui assume, en plus de son rôle de patron, le rôle de commercial et celui de chargé des ressources humaines. « J’ai fait le choix d’embaucher des développeurs et des designers, qui sont le nerf de la guerre, et assurer les fonctions supports moi-même, affirme-t-il. Et puis ça fait plus d’argent pour les soirées », lance-t-il en riant.
Redonner aux créateurs
Les soirées justement, c’est le petit plus d’Adfab. « On essaye de s’intégrer à notre environnement, s’amuse Yacine Hanaya. Par exemple, tous les jeudis soir, on fait venir un DJ dans nos bureaux. C’est une manière d’allier travail et plaisir et de donner de la visibilité aux talents qui nous entourent. »
Cette initiative ne se limite pas aux seuls artistes musicaux. Adfab accompagne aussi des peintres et photographes, en réalisant régulièrement des expositions. « Une fois par mois, on invite un artiste du quartier pour qu’il expose son travail. C’est ouvert à tous et c’est une façon d’aller à la rencontre d’autres milieux et de nous démarquer. »
Le nom de cette initiative ? 15 MAW, un clin d’œil à l’adresse de l’agence, installée au 15, Marie-Anne Ouest, sur le Plateau.
Yacine propose aussi régulièrement des séances de coaching gratuites à de jeunes entrepreneurs.
Succès fulgurant
Aujourd’hui, Adfab travaille aussi avec les États-Unis et avec la France. « C’est la preuve que les talents québécois s’exportent bien », affirme Yacine.
Dans les années à venir, Adfab voudrait d’ailleurs ouvrir un bureau de l’autre côté de la frontière, sans quitter le Québec pour autant. « Montréal restera notre point de ralliement, car on y trouve des choses qu’on ne trouve pas ailleurs, avoue-t-il. Il y un côté multiculturel, créatif accueillant et énergique. »
D’ici trois ans, Yacine Hanaya espère employer 40 à 50 personnes. « Je sais que c’est ambitieux, sourit-il, mais on est au bon endroit pour le faire. »