Le gouvernement a dévoilé un projet de loi pour légaliser l’usage de marijuana dans un but récréatif au Canada. Voici ce qu’il faut savoir!
Le 13 avril dernier, le gouvernement a dévoilé un projet de loi qui souhaiterait légaliser l’usage de marijuana dans un but récréatif au Canada, à compter de juillet 2018. Si ce projet est accepté, cela permettrait aux personnes de plus de 18 ans d’acheter de la marijuana, de posséder jusqu’à 30 grammes de cannabis et de cultiver jusqu’à 4 plants par résidence.
Êtes-vous inquiet ou perplexe quant à ce que cela pourrait représenter pour vous et votre compagnie? Sal Ciolfi mentionne, dans son article paru sur le site web Workopolis, plusieurs choses que les employeurs devraient savoir à propos de la marijuana sur le lieu de travail.
Cela affecte plus de personnes que l’on croit
Selon une enquête de Weed Blog, 10% des Américains admettent fumer de l’herbe avant de se rendre au travail. En 2012, 12% des Canadiens ont admis fumer de la marijuana durant l’année précédente.
Actuellement, il y a 75 166 patients au Canada qui consomment de la marijuana pour des raisons médicales et Santé Canada s’attend à ce que ce nombre atteigne les 450 000 en 2024. Si vous y ajoutez plus de 900 000 Canadiens qui aimeraient fumer de l’herbe au moins une fois par mois si la nouvelle loi passe, on sera soudain confronté à de très nombreux utilisateurs, nous dit Sal Ciolfi.
Des compagnies en faveur du cannabis existent déjà
Le Colorado est devenu un modèle de législation et d’acceptation de l’usage de la marijuana sur les lieux de travail. Cela a créé plus de 18 000 emplois à plein temps durant l’année 2016 et a rapporté 2,4 milliards de dollars à l’économie de l’état.
D’ailleurs, le co-fondateur de Flowhub, un fournisseur de software dans l’industrie du cannabis, a témoigné que si la consommation de drogues aidait ses employés à faire leur travail, il ne voyait aucun inconvénient à ce qu’ils en consomment au travail. Et cela fonctionne plutôt bien, puisque Flowhub a dépensé plus de 200 millions dans l’achat de cannabis, tout en levant plus de 3,25 millions en financement d’investisseurs.
Le devoir d’accommoder un usage médical
Sal Ciolfi nous dit que si un employé a une ordonnance pour l’usage médical de marijuana, l’employeur doit l’accommoder impérativement, tout comme il le ferait pour quelqu’un avec des problèmes de dos ou des contraintes religieuses.
Bien sûr, dans le contexte de la marijuana, cela peut sembler différent, car l’employeur peut se demander la fréquence d’utilisation ou l’impact que cela aura sur le travail de l’employé.
L’employeur peut faire appel à un médecin pour déterminer le degré d’handicap de son employé. Mais quoi qu’il en soit, Sal Ciolfi recommande de toujours communiquer avec l’employé afin de comprendre le plus possible sa situation et ses contraintes.
Les politiques en matière de drogue
Plus l’usage récréatif de la marijuana augmente, plus les politiques des employeurs en matière de drogue et d’alcool doivent être repensées avec un accent sur la transparence.
Il faut donc être très clair sur les règles et savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas.
La marijuana est-elle vraiment illégale ?
Pourquoi la marijuana est illégale au Canada reste un mystère, selon l’auteur. La plupart des employeurs ont des employés qui utilisent des médicaments qui peuvent leur causer des défaillances et cela leur est égal. Par contre, dès qu’ils entendent le mot marijuana, ils deviennent réfractaires, explique Sal Ciolfi. Avec le temps, les choses pourraient changer. Si elle est légale comme l’alcool, ils s’adapteront à cette réalité et n’auront pas d’autre choix.
