Carrière À quel âge un fondateur d’une startup réussit-il ?

À quel âge un fondateur d’une startup réussit-il ?

Selon vous, quel est l’âge moyen d’un fondateur d’une startup qui réussit ? 10 ans ? 25 ans ? 43 ans ? Voici une question piège…

Si vous croyez que cet âge se situe entre 22 et 30 ans, c’est que vous vous êtes laissez un peu berner par les histoires de Mark Zuckerberg (Facebook), Steve Jobs (Apple) et d’autres géants de la technologie qui ont fondé leur première entreprise alors qu’ils étaient tous très jeunes.

Alors quel âge? Dans un récent billet publié sur dice.com, Nick Kolakowski répond à cette question.

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Une nouvelle analyse du Harvard Business Review(HBR) suggère que les fondateurs de startups qui connaissent un immense succès ont en moyenne... 45 ans. (Dans ce contexte, les entreprises dites prospères se situaient dans le haut du classement avec 0,1 % de croissance au cours des cinq premières années).

« L’âge est similaire si l’on utilise plutôt les entreprises dont les ventes croissent le plus rapidement, et l’âge du fondateur est tout aussi élevé pour les jeunes entreprises qui quittent se font acquérir», explique HBR dans son article.

En d’autres termes, quand on regarde la plupart des entreprises prospères, l’âge moyen des fondateurs augmente, et non le contraire.

Dans le cas des entreprises en démarrage axées sur les logiciels, l’âge moyen est de 40 ans, soit moins que dans les entreprises en démarrage d’autres secteurs plus spécialisés, comme la biotechnologie (47 ans).

« Parmi ceux qui ont démarré une entreprise, les entrepreneurs plus âgés ont un taux de réussite beaucoup plus élevé, ajoute le HBR. Si vous aviez affaire à deux entrepreneurs et que vous ne connaissiez rien d’autre que leur âge, vous feriez mieux, en moyenne, de parier sur l’aîné », précise l’analyse.

Mais pourquoi ?


Sans toutefois faire une généralisation de la situation, les travailleurs plus âgés ont plus d’expérience ; lorsqu’ils atteignent le début de la quarantaine, ils ont probablement déjà vu et fait beaucoup de choses dans leur industrie.

Bien qu’un enfant fraîchement sorti de l’université puisse avoir une bonne idée ou deux, il est peu probable qu’il ait les connaissances nécessaires pour guider correctement sa nouvelle entreprise vers la durabilité (encore moins vers le succès).

Lorsqu’on regarde des entreprises hyper performantes comme Facebook ou Google, on trouve souvent un jeune fondateur entouré de cadres plus âgés, comme Sheryl Sandberg de Facebook ou Eric Schmidt de Google, qui assurent la « supervision adulte » nécessaire, du moins pendant les premières années de l’entreprise.

Les conclusions du HBR, prises au pied de la lettre, se frottent inconfortablement contre les accusations régulières d’âgisme portées contre l’industrie technologique.

Dans une récente enquête Dice Survey, environ 68 % des baby-boomers ont déclaré qu’ils étaient découragés de postuler pour un emploi en raison de leur âge ; environ 40 % des professionnels de la technologie de la génération X ont dit la même chose. Dans l’ensemble, 80 % des répondants ont dit craindre que leur âge et l’âgisme qui sévit en technologie n’aient une incidence négative sur leur carrière.

Pour les professionnels de la technologie, il y a une chose à retenir : quelque soit votre âge, vous pouvez toujours démarrer une entreprise prospère. Le mythe du jeune entrepreneur n’est justement qu’un mythe, alimenté en grande partie par quelques aberrations très réussies.