TI Les boot camps virtuels sont-ils inutiles ?

Les boot camps virtuels sont-ils inutiles ?

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Les grandes sociétés technos peinent à dénicher des programmeurs et des développeurs de talent. Elles offrent donc pour la plupart des campus virtuels où l'on peut apprendre la programmation de manière intensive.


Les grandes plateformes servant de centre d'enseignement virtuel et de camp d'entraînement—les fameux boot camps—enrichissent leur offre chaque année, offrant des milliers de certifications professionnelles. Le magazine TechRepublic relate des estimations voulant que 35 millions de personnes chaque année s'inscrivent à ces programmes virtuels pour mousser leur carrière.


Les étudiants virtuels sont ceux qui complété peu ou pas d'études supérieures et qui recherchent une façon simple et économique d'acquérir de nouvelles compétences.


Mais voilà, « ces cours virtuels, qui souvent rivalisent avec ceux offerts dans les universités et ce, à une fraction du prix, n'aident pas vraiment à propulser une carrière », écrit TechRepublic.


Le problème : « Je ne crois pas que ces campus virtuels compensent un diplôme en science informatique », explique la chef des RH de Microsoft pour le Royaume-Uni Theresa McHenry. Selon elle, un cours virtuel, même intensif, reste rudimentaire. « On cherche plutôt des ingénieurs en informatique qui s'y connaissent en matière de résolution de problèmes computationnels », dit-elle.


En clair, les donneurs d’ouvrage n’accordent pas beaucoup de crédibilité à la formation privée par rapport à un diplôme obtenu dans une université reconnue.


Avec l'expérience, un professionnel peut compenser son absence d'études supérieures avec des formations virtuelles. Mais en début de carrière, rien ne remplace un diplôme reconnu. L'industrie recherche de bons techniciens, mais a besoin également de gens possédant de solides habiletés théoriques, comme les fondements de la science informatique.


Un vaste sondage mené par la Harvard Business Review en 2014 a révélé qu'à peine un quart de ceux ayant complété une formation intensive virtuelle en avait tiré avantage pour obtenir un poste.


C'est pourquoi les grands fournisseurs modifient leur offre. Le collège virtuel Udacity a lancé des « nanoprogrammes » avec l'aide de Google, Amazon et IBM. AU coût de 199 $ par mois, on s'y frotte à l'intelligence machine, au développement iOS et à Android. On promet le remboursement si on n'a pas décroché un poste grâce aux nanoprogrammes.


Environ un tiers des étudiants de Udacity aurait décroché un boulot dans le domaine d'étude du programme.


En fait, ces programmes doivent surtout être utilisés dans le cadre d'une formation continue, où l'on va développer de nouvelles compétences ou raffiner celles qu'on détient déjà.


Mais pour l'entrée en carrière, ces programmes n'ouvrent pas autant de portes qu'une bonne vieille université.