Comment travailler en TI pour Le Cirque du Soleil

Ça bouge au Cirque du Soleil, dont le département TI cherche à recruter de jeunes talents. Voici comment séduire la recruteuse en chef...

Les jeunes sont particulièrement dans la mire des recruteurs, puisqu’ils possèdent souvent des connaissances à la fine pointe des technologies. Entretien avec Nathalie Bernard (photo), conseillère principale en acquisition de talents aux services corporatifs du Cirque du Soleil.

Espresso-Jobs: Quelle est l’importance du département TI au Cirque du Soleil?

Nathalie Bernard: Très grande! Le siège social du Cirque compte plus de 4000 employés, des dizaines de directions différentes qui fonctionnent comme de petites entreprises autonomes. Pour relier ces différents secteurs, les faire parler à travers divers systèmes, il nous faut des personnes très «high-tech», capables d’orchestrer le tout avec créativité et innovation. L’équipe TI permet d’assurer cette cohérence.

Combien d’employés travaillent dans ce secteur?

C’est une question difficile à répondre, car si on compte seulement les employés sous l’étiquette «TI», on en trouve environ 150 dans le système. Mais ça ne compte pas toutes les personnes ayant un background TI dans d’autres départements. Par exemple, en marketing, nous avons des développeurs front-end… Aussi, ce chiffre ne tient pas compte de toutes les ressources externes et les consultants avec qui nous faisons affaire.

Il y en a tant que ça?

Nous sommes en processus de rapatrier le plus de ressources à l’interne. Afin que le Cirque redevienne autosuffisant dans son offre de services, en créant nous même toutes nos spécialités. Clairement on veut diminuer les ressources externes, mais évidemment, on aura encore besoin de consultants, qui sont incontournables pour certains projets.

Lorsqu’une entreprise au rayonnement international comme le Cirque du Soleil se met en mode embauche, vous devez avoir l’embarras du choix, non?

Effectivement, il n’est pas rare de recevoir des candidatures d’un peu partout dans le monde, même pour des postes basés à Montréal qui n’impliquent pas de déplacement à l’étranger… Mais je dirais que c’est difficile autant pour les candidats que pour nous. C’est dur de décrocher un poste au Cirque car la compétition est féroce, mais c’est aussi dur de trouver la perle rare. Pour tous les postes, on cherche des personnes aux compétences pointues, mais surtout en TI, ce qui rend la recherche plus ardue.

Un exemple de poste difficile à combler?

Architecte en infrastructure TI. Il y en a très peu sur le marché, et ce sont en général des travailleurs autonomes. Ils sont habitués de passer d’un contrat à l’autre, et c’est ce qu’ils aiment puisqu’ils apprennent constamment de nouvelles choses. Ils craignent qu’en devenant «corpos» ils ne seront plus aussi stimulés. Mais je vous jure qu’au Cirque, la culture du changement règne!

Est-ce que vous cherchez seulement des gens avec de l’expérience?

L’expérience de travail c’est toujours un plus, mais on veut aussi des gens qui possèdent des compétences pointues, et dans le domaine techno, parfois il est impossible de trouver un candidat ayant à la fois la formation désirée et l’expérience. Dernièrement, nous sommes allés chercher des gens ayant fait la nouvelle formation «relations d’affaires TI», offerte depuis peu à HEC Montréal et à l’Université McGill. La majorité des candidats étaient juniors.

Vous recrutez donc pas mal de jeunes?

Oui! Et nous en sommes très heureux! Beaucoup de jeunes ont des formations pointues, mais nous sommes avant tout intéressés par ceux qui vont au-delà du bac, qui ne se contentent pas d’un chemin tracé. Que ce soit à travers des projets personnels ou des stages à l’étranger, ils doivent regorger d’idées et de méthodes nouvelles, qui vont représenter une plus-value pour l’entreprise. L’envie du dépassement, ça se voit dans un CV, je vous l’assure.

Y a-t-il des postes en TI à privilégier pour quelqu’un souhaitant travailler au Cirque du Soleil?

Nous sommes une grande entreprise qui a besoin de toutes sortes de compétences, en TI, cela va de chargés de projets aux développeurs font-end/back-end, en passant par les programmeurs, les analystes, les administrateurs de réseau ou encore toute l’équipe dédiée au matériel informatique, incluant des techniciens de niveaux un, deux et trois.

À quel point les spectacles du Cirque du Soleil ont un impact sur le travail du département TI?

Chaque show vient évidemment avec son lot de défis technologiques, et tant les employés du secteur corporatif que de la production doivent s’entraider. Chaque spectacle apporte aussi son lot d’innovation et de nouveaux logiciels, qui vont ensuite avoir un impact sur les outils de travail de tous les employés du Cirque. De cette façon, l’ensemble des départements entretiennent la culture du dépassement et de la haute voltige.