Le burnout est officiellement une maladie
Jean-Michel Clermont-Goulet
10 juillet 2019
Carrière, Actualités
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L’épuisement professionnel est réel, et il a maintenant sa propre distinction avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en tant que syndrome médical légitime.
Le terme « burnout » a longtemps été utilisé pour tout exprimer, de la fatigue concernant une tâche particulière jusqu’au simple surmenage personnel. La définition même est difficile à cerner, mais l’OMS définit l’épuisement professionnel par ces trois marqueurs :
1.Sentiments d’épuisement ou d’épuisement de l’énergie.
2. Augmentation de la distance mentale par rapport à son travail, ou sentiments de négativisme ou de cynisme liés à son travail.
3. Efficacité professionnelle réduite.
Il est intéressant de noter que la description même de l’épuisement professionnel exige que les trois critères ci-dessus soient respectés. On ne peut pas être vraiment heureux et ne pas être productif au travail. Ceci ne relève pas de l’épuisement professionnel.
L’OMS affirme également que les trois marqueurs du sentiment d’épuisement professionnel sont exclusifs au milieu de travail.
Du côté du gouvernement du Québec, les troubles anxieux et la dépression figurent parmi les problèmes de santé mentale « les plus répandus » dans les milieux de travail. Entreprise Québec estime que, d’ici 2020, la dépression se classera au deuxième rang des principales causes d’incapacité à l’échelle mondiale, juste derrière les maladies cardiaques.
D’après les données de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, les coûts d’invalidité représentent entre 4 et 12 % des coûts salariaux au Canada. Les demandes de règlement liées à la maladie mentale (principalement la dépression) devancent maintenant celles liées aux maladies cardiovasculaires pour devenir la catégorie des coûts d’invalidité qui augmente le plus rapidement au Canada.
Chez les professionnels en TI aussi
Une enquête de Dice Salary, de Dice.com, démontre que 35 % des professionnels américains en technologie de l’information (TI) déclarent se sentir « très épuisés », alors qu’un tiers d’entre eux affirment que ce sentiment provient d’un manque de reconnaissance.
Presque le même pourcentage affirme que c’est leur charge de travail qui est à blâmer. Un quart d’entre eux affirment qu’un mauvais équilibre entre le travail et la vie personnelle contribue davantage à leur insatisfaction. Près d’un cinquième d’entre eux affirment que leur patron est à blâmer. Les critères de l’OMS sont alors facilement remplis par ces répondants.
L’an dernier, la plateforme Blind a interrogé son auditoire pour savoir où travaillaient les professionnels en TI les plus épuisés. Netflix s’en est le mieux tiré, ce qui n’est pas trop surprenant puisque l’entreprise s’est engagée à offrir un solide équilibre travail-vie personnelle à ses employés. Mais des entreprises comme Twitch, Oracle et Amazon étaient en tête de liste, et beaucoup d’employés ont déclaré qu’ils étaient grillés.
Texte publié originalement sur Dice.com, par Nate Swanner
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