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Oser faire le saut : devenir travailleur autonome en informatique
Florence Tison
5 avril 2021
TI, Portraits, Fiche métier
4 minutes à lire
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Mis à jour le 5 avril 2022
Consultant informatique à son compte, Mathieu Gatineau ne regrette rien. On le comprend : le salaire vaut le détour!
Mathieu Gatineau a sa propre entreprise incorporée depuis quatre ans : GAT Innovation. GAT pour Gatineau, et ensemble, ça fait « Gatineauvation ». « J’ai choisi le nom et je n’ai même pas pensé à ça, imagines-tu! », rigole le consultant.
GAT Innovation offre des services de consultation pour l’administration système Windows ou VMware. « En ce moment, je suis dans un mandat d’administrateur VMware, indique Mathieu Gatineau. Mes tâches consistent pas mal à gérer l’infrastructure virtuelle du client pour lequel je travaille. »
Sinon, le consultant s’occupe de la gestion de machines virtuelles, de configuration des hôtes avec ESXi et de gestion de stockage virtuel… entre autres.
« L’une des mes tâches principales, c’est de garder à jour l’infrastructure virtuelle au niveau sécurité parce que je suis dans le domaine bancaire, explique Mathieu Gatineau. C’est de garder à jour tout ce qui est firmware, patchs de sécurité, et être à l’affût de tout ce qui sort comme nouvelles qui peut rendre le serveur virtuel vulnérable. »
C’est sur le tard que Mathieu s’est résolument tourné vers l’informatique comme carrière. Pourtant, ça a toujours fait partie de sa vie : une passion, une vraie. « Mes parents m’ont acheté mon premier ordi à 12 ans, se souvient le consultant. Depuis ce temps-là, il n’y a pas une journée que je passe sans être sur l’ordinateur! »
Pourtant, Mathieu a longtemps cherché son métier dans d’autres domaines. « Je ne voulais pas que ma passion devienne ma job, » dit-il simplement.
Mathieu a amorcé pas moins de quatre formations : génie métallurgique, génie logiciel, génie informatique, DEC en électronique industrielle… « Il y en a que j’ai lâché après une semaine! » souligne le consultant.
Chassez le naturel, et il revient au galop, dit-on. À 27 ans, Mathieu Gatineau a entamé son DEC en technologies de l’informatique. Il ne l’a jamais regretté, pas plus que de devenir consultant indépendant. « J’adore ce que je fais, j’en mange! »
Après ses études, Mathieu Gatineau a fait comme la plupart des diplômés en informatique : aller travailler en entreprise. « J’ai été un an ou deux à faire du support aux utilisateurs. La première fois, c’était directement avec une entreprise où j’étais permanent. La deuxième fois, c’était via une agence. C’est là que j’ai décidé de faire le move de m’incorporer. »
L’agence, c’est une agence de placement qui offre les services de consultants en informatique à des entreprises. « En informatique, toutes les compagnies font affaire avec les agences, indique Mathieu. C’est extrêmement rare que les compagnies font leurs propres recherches pour trouver un consultant. »
Le désavantage, c’est que l’agence de placement peut laisser tomber un consultant n’importe quand. « C’est un des risques : la précarité d’emploi. C’est une des raisons pourquoi ce n’est pas fait pour tout le monde d’aller à son compte. »
Ça a pris trois ans avant que Mathieu soit bien à l’aise dans son statut de travailleur autonome, « le temps de bâtir un bon réseau de contacts. C’est la clé là-dedans : les relations que tu te crées avec les gens avec qui tu travailles. »
Maintenant, les offres de mandats pleuvent, et « sur une base quotidienne »!
Les avantages sont nombreux du côté de l’employé en entreprise, ne serait-ce que du côté de la paix d’esprit. Lorsqu’on est travailleur autonome, on n’a pas non plus d’assurance collective, par exemple.
Mais Mathieu Gatineau ne s’en fait pas avec ça. Sa santé est bonne et ne justifie pas une couverture complète. Il a souscrit à une assurance invalidité, une assurance vie et une assurance compagnie. « Si jamais je fais une faute, je suis protégé, » explique le consultant.
De plus, il y a aussi des avantages certains à être à son compte : « la liberté, la flexibilité, » illustre Mathieu.
La durée habituelle d’un contrat est de six mois, parfois renouvelable. « Si jamais après six mois tu n’es pas heureux dans ce que tu fais, tu as une meilleure offre ou tu veux prendre des vacances, tu n’es pas obligé de renouveler! »
Et aussi : travail à la maison, et pas de patron!
Mais le principal attrait d’être consultant à son compte reste le salaire. « C’est plus avantageux que d’être permanent, » témoigne Mathieu Gatineau.
Le taux horaire moyen du travailleur autonome en TI au Québec est de 107 $ l’heure, selon Techno Compétence. Son chiffre d’affaires annuel moyen : 142 300 $! En comparaison, le salaire moyen d’un professionnel en TI au Québec est de 66 900 $.
Le défi du consultant, pour Mathieu Gatineau, c’est de trouver un mandat intéressant à tous les six mois. Il lui arrive même de participer à tout un processus d’embauche pour rien. C’est le seul aspect de son travail qui l’irrite.
« Parfois, les recruteurs ne saisissent pas trop bien le poste ou les demandes du client, et t’approchent avec un mandat qui est zéro dans tes cordes, déplore le consultant. Souvent, tu t’en rends compte seulement en entrevue! »
Mais Mathieu ne regrette rien, et ne pense jamais retourner en entreprise… ni arrêter de travailler. « Le fait d’être consultant, ça va me permettre de garder soit un contrat qui n’est pas temps plein, ou un contrat aux ans ou au deux ans, comme une semi-retraite! » se réjouit-il.
Il nous donne envie de sauter nous aussi!
Mathieu Gatineau a sa propre entreprise incorporée depuis quatre ans : GAT Innovation. GAT pour Gatineau, et ensemble, ça fait « Gatineauvation ». « J’ai choisi le nom et je n’ai même pas pensé à ça, imagines-tu! », rigole le consultant.
GAT Innovation offre des services de consultation pour l’administration système Windows ou VMware. « En ce moment, je suis dans un mandat d’administrateur VMware, indique Mathieu Gatineau. Mes tâches consistent pas mal à gérer l’infrastructure virtuelle du client pour lequel je travaille. »
Sinon, le consultant s’occupe de la gestion de machines virtuelles, de configuration des hôtes avec ESXi et de gestion de stockage virtuel… entre autres.
« L’une des mes tâches principales, c’est de garder à jour l’infrastructure virtuelle au niveau sécurité parce que je suis dans le domaine bancaire, explique Mathieu Gatineau. C’est de garder à jour tout ce qui est firmware, patchs de sécurité, et être à l’affût de tout ce qui sort comme nouvelles qui peut rendre le serveur virtuel vulnérable. »
Sa passion devient sa profession
C’est sur le tard que Mathieu s’est résolument tourné vers l’informatique comme carrière. Pourtant, ça a toujours fait partie de sa vie : une passion, une vraie. « Mes parents m’ont acheté mon premier ordi à 12 ans, se souvient le consultant. Depuis ce temps-là, il n’y a pas une journée que je passe sans être sur l’ordinateur! »
Pourtant, Mathieu a longtemps cherché son métier dans d’autres domaines. « Je ne voulais pas que ma passion devienne ma job, » dit-il simplement.
Mathieu a amorcé pas moins de quatre formations : génie métallurgique, génie logiciel, génie informatique, DEC en électronique industrielle… « Il y en a que j’ai lâché après une semaine! » souligne le consultant.
Chassez le naturel, et il revient au galop, dit-on. À 27 ans, Mathieu Gatineau a entamé son DEC en technologies de l’informatique. Il ne l’a jamais regretté, pas plus que de devenir consultant indépendant. « J’adore ce que je fais, j’en mange! »
Oser partir à son compte
Après ses études, Mathieu Gatineau a fait comme la plupart des diplômés en informatique : aller travailler en entreprise. « J’ai été un an ou deux à faire du support aux utilisateurs. La première fois, c’était directement avec une entreprise où j’étais permanent. La deuxième fois, c’était via une agence. C’est là que j’ai décidé de faire le move de m’incorporer. »
L’agence, c’est une agence de placement qui offre les services de consultants en informatique à des entreprises. « En informatique, toutes les compagnies font affaire avec les agences, indique Mathieu. C’est extrêmement rare que les compagnies font leurs propres recherches pour trouver un consultant. »
Le désavantage, c’est que l’agence de placement peut laisser tomber un consultant n’importe quand. « C’est un des risques : la précarité d’emploi. C’est une des raisons pourquoi ce n’est pas fait pour tout le monde d’aller à son compte. »
Ça a pris trois ans avant que Mathieu soit bien à l’aise dans son statut de travailleur autonome, « le temps de bâtir un bon réseau de contacts. C’est la clé là-dedans : les relations que tu te crées avec les gens avec qui tu travailles. »
Maintenant, les offres de mandats pleuvent, et « sur une base quotidienne »!
La beauté des contrats de six mois
Les avantages sont nombreux du côté de l’employé en entreprise, ne serait-ce que du côté de la paix d’esprit. Lorsqu’on est travailleur autonome, on n’a pas non plus d’assurance collective, par exemple.
Mais Mathieu Gatineau ne s’en fait pas avec ça. Sa santé est bonne et ne justifie pas une couverture complète. Il a souscrit à une assurance invalidité, une assurance vie et une assurance compagnie. « Si jamais je fais une faute, je suis protégé, » explique le consultant.
De plus, il y a aussi des avantages certains à être à son compte : « la liberté, la flexibilité, » illustre Mathieu.
La durée habituelle d’un contrat est de six mois, parfois renouvelable. « Si jamais après six mois tu n’es pas heureux dans ce que tu fais, tu as une meilleure offre ou tu veux prendre des vacances, tu n’es pas obligé de renouveler! »
Et aussi : travail à la maison, et pas de patron!
C’est payant!
Mais le principal attrait d’être consultant à son compte reste le salaire. « C’est plus avantageux que d’être permanent, » témoigne Mathieu Gatineau.
Le taux horaire moyen du travailleur autonome en TI au Québec est de 107 $ l’heure, selon Techno Compétence. Son chiffre d’affaires annuel moyen : 142 300 $! En comparaison, le salaire moyen d’un professionnel en TI au Québec est de 66 900 $.
La corvée de chercher un mandat
Le défi du consultant, pour Mathieu Gatineau, c’est de trouver un mandat intéressant à tous les six mois. Il lui arrive même de participer à tout un processus d’embauche pour rien. C’est le seul aspect de son travail qui l’irrite.
« Parfois, les recruteurs ne saisissent pas trop bien le poste ou les demandes du client, et t’approchent avec un mandat qui est zéro dans tes cordes, déplore le consultant. Souvent, tu t’en rends compte seulement en entrevue! »
Mais Mathieu ne regrette rien, et ne pense jamais retourner en entreprise… ni arrêter de travailler. « Le fait d’être consultant, ça va me permettre de garder soit un contrat qui n’est pas temps plein, ou un contrat aux ans ou au deux ans, comme une semi-retraite! » se réjouit-il.
Il nous donne envie de sauter nous aussi!
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