En vedette : Patrice Désilets
Vincent Orellana-pepin
8 juillet 2021
Carrière, Jeux vidéo, Portraits
3 minutes à lire
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Les édifices à l’angle des rues Gentilly et Chambly ont accueilli Patrice Désilet pour la durée de sa formation collégiale. Dans les longs corridors du Cégep Édouard-Montpetit, il a étudié l’improvisation et le théâtre, et s’est découvert un don pour les disciplines créatives. Cette passion l’a suivi jusqu’au pied du Mont-Royal, où il a étudié le cinéma et la littérature à l’Université de Montréal.
Le jeu Prince of Persia: The Sands of Time, d’Ubisoft
Un succès immédiat dans l’univers des jeux vidéo
Quelques années avant la fin du millénaire, alors qu’Ubisoft inaugurait ses bureaux de Montréal, Patrice Désilets a été l’une des premières personnes à poser sa candidature pour rejoindre la compagnie. Le 2 juillet 1997, il est devenu le premier employé de la division montréalaise de l’entreprise.
Le succès qu’il a apporté au géant des jeux vidéo par la suite est impressionnant. Déjà, en octobre 2003, avec la sortie du jeu vidéo Prince of Persia: The Sands of Time, sur lequel il a travaillé avec acharnement, Désilets s’annoncerait comme un des rouages importants de l’entreprise, mais aussi comme une étoile montante dans le monde de la conception de jeux vidéo.
Scène du jeu Assassin’s Creed, crédit photo Tech Spot
Le créateur d’Assassin’s Creed
En 2007, Patrice Désilets a été le directeur créatif d’Assassin's Creed. Le succès monstre du jeu l'a propulsé au plus haut niveau de succès de son art. La réception critique et publique du jeu ont été si importantes qu’Ubisoft a lancé Assassin’s Creed II moins de deux ans plus tard.
S’en est suivi Assassin’s Creed: Brotherhood en 2010, puis en 2016 la production majeure hollywoodienne Assassin’s Creed, mettant en vedette le gagnant d’un oscar Michael Fassbender.
Affiche du film Assassin’s Creed
S’émanciper d’Ubisoft
Après des années de structure parfois contraignante, désirant plus de liberté créative et excité de trouver un endroit pour s’exprimer, Désilets a quitté Ubisoft en juin 2010.Il s’est éloigné du monde des jeux vidéo pendant un an, ce qui lui a permis de se ressourcer afin de revenir à la charge encore plus fort.
Il a ensuite rejoint les rangs de THQ, qui l'a nommé directeur créatif de son nouveau studio montréalais. Il y a investi deux ans de travail avec une équipe de quasiment 50 personnes sur un projet intitulé 1666 Amsterdam.
Malheureusement, THQ a déclaré faillite avant qu’il ne puisse compléter son travail sur le jeu qui, d’après plusieurs de ses commentaires, était inspiré de films d’horreur et de mythologies diaboliques. Et pis encore, cette entreprise a été vendue aux enchères à Ubisoft, qui a mis Désilets à la porte.
Présentation du jeu Ancestors: The Humankind Odyssey, création du studio Panache Digital Games
Fonder son propre studio de création
Ne voulant plus avoir de restrictions créatives et s’étant fait un nom assez important dans l’industrie, Désilets a lancé sa propre boîte de conception de jeux vidéo, Panache Digital Games, à Montréal en décembre 2014.
Le premier projet sur lequel sa nouvelle équipe s’est lancée est Ancestors: The Humankind Odyssey, un jeu nous invitant à plonger dans les premiers pas de l’humanité sur Terre.
Finalement, en 2016, Désilets et Ubisoft en sont venus à une entente qui a permis au créateur de racheter tous les droits du jeu 1666 Amsterdam. Panache a déjà laissé savoir que ce jeu serait le prochain sur lequel la compagnie concentrerait ses efforts.
Crédits photos image centrale : visuel d’Assassin’s Creed (@RadioTimes) et photo de la page Facebook de Patrice Désilets.
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