Portraits Alexandre Amancio veut révolutionner le storytelling

Alexandre Amancio veut révolutionner le storytelling


« C’est correct d’avoir de bonnes ambitions et de tirer vers les étoiles. Au pire, tu atterris sur la lune! »





Après avoir été directeur créatif chez Ubisoft (la franchise Assassin’s Creed, vous connaissez?), Alexandre Amancio a cofondé Reflector Entertainment avec Guy Laliberté dans le but de donner corps à une idée : et si on remettait l’histoire au centre des préoccupations?





C’est le but de Unkown 9, le thriller occulte de Reflector Entertainement dont la date de sortie sera annoncée sous peu, mais c’est « top secret », avertit Alexandre Amancio. « On est encore en train de réfléchir à notre stratégie d’annonce! »






https://www.youtube.com/watch?v=L9DM_fJ53oQ
Le teaser de la toute première propriété intellectuelle de Reflector a été lancé en octobre au ComicCon de New York.
Source : YouTube/Reflector Entertainment.




Ce qui est révolutionnaire, c’est que l’univers d’Unknown 9 de déploiera sur une panoplie de plateformes : « jeu vidéo, film, romans, comic book, documentaire, podcast, » énumère Alexandre Amancio. Plusieurs histoires interconnectées s’entrelaceront entre elles sous forme de contenu multiplateforme au fil des ans.





« Le storytelling va être raconté en tandem dans ces dossiers-là, » résume le PDG de Reflector.





Le futur du storytelling?





Alexandre Amancio, co-fondateur et PDG du studio de contenus multi-plateformes Reflector Entertainment.




Laisser tomber le tentpole





Ça vous semble familier, la déclinaison d’une histoire dans plusieurs médias? Après tout, ce serait normal : Batman a eu des BD, des séries, des films, des jeux vidéo, des produits dérivés de toutes sortes… et c’est justement là, la différence.





Chacune de ces déclinaisons a pour but d’en faire mousser une seule. Pour Batman, ce sont les films. Le film Assassin’s Creed de 2016 avait pour but de faire mousser les ventes des jeux vidéos éponymes.





C’est le principe du tentpole, créé par Walt Disney pour concurrencer l’industrie cinématographique d’Hollywood.





Ce schéma illustre le modèle d’affaires de Walt Disney, dont le but est de ramener le plus de revenus et de ressources possibles aux studios Disney.




« Tu as ton gros produit, c’est ton film, illustre Alexandre Amancio. Après ça, tu as tout un  écosystème de licences sur tous les autres médiums : les droits du jeu, du comic book, du livre… On duplique le sujet pour capitaliser plus possible. »





Le storytelling transmédia





Alexandre Amancio veut sortir de ce cycle et redonner à l’histoire ses lettres de noblesse. L’histoire est alors servie par ses médias plutôt que de servir à les vendre.





« Le modèle de Reflector est différent, explique le PDG de Reflector Entertainment. Au lieu de mettre le médium au centre, on est une compagnie d’univers. »









Pour propulser l’histoire et « être toujours numéro un en storytelling », les plateformes utilisées par Reflector Entertainment sont à la fine pointe et perfectionnées à l’interne par l’équipe de recherche et développement.





« Comme la capture volumétrique, » illustre Alexandre Amancio. On est capables de capturer la personne en 3D, la digitaliser et la faire jouer en hologramme en réalité virtuelle. »





Fort de cette technologie, Reflector Entertainement a d’ailleurs conçu les effets visuels du spectacle de Madonna aux Billboard Music Awards en mai dernier. « Tous ces hologrammes étaient générés en temps réel, souligne Alexandre Amancio. C’est nous qui avons traité toute cette data-là. »






https://www.youtube.com/watch?v=P2vt4YvwOQg
Le numéro de Madonna sur sa chanson Medellin aux Billboard Music Awards le 1er mai, dont les effets visuels ont été réalisés par Reflector Entertainment. 
Source : YouTube/Madonna




À suivre la semaine prochaine : toute la carrière d’Alexandre Amancio commentée par lui-même!