Il est temps de faire un ménage, un gros ménage, dans le milieu de la publicité en ligne.
C’est un message qui revient souvent, mais cette fois ses porteurs risquent de faire une réelle différence. C’est que ce sont les deux plus importants annonceurs au monde, Proctor & Gamble et Unilever qui lancent cette mise en garde à cette industrie et à ses partenaires technologiques comme Google et Facebook.
De l’avis de leurs responsables des comm et du marketing la publicité numérique manque encore de transparence et encore trop de décisions se prennent à l’aveugle dans ce milieu. Lors d’une conférence dans le cadre des Lions de Cannes, le chef du marketing d’Unilever ne pouvait être plus clair en déclarant que « les annonceurs doivent s’assurer hors de tout doute que la chaîne d’approvisionnement numérique est beaucoup plus transparente ».
La conséquence est directe. Depuis le début de l’année, P&G a réduit de 41 % le nombre de sites sur lesquels elle annonce alors qu’Unilever l’a fait à la hauteur de 59 %. Les budgets sont maintenus, mais la répartition d’actifs publicitaires se fait sur un nombre de sites de qualité plus restreints.
Ce n’est définitivement pas une bonne nouvelle pour une jeune industrie qui a supplanté les canaux publicitaires traditionnels et qui a affiché des revenus globaux de 72 milliards de dollars US au cours de la dernière année.
